13 octobre 2014

Sang & honneur – Simon R. Green


Dernier volume de la saga « Darkwood ». Après « La nuit de la lune bleue », « Les épées de Haven », « Les gardes de Haven » et « Par-delà la lune bleue ».

Comme prédit auparavant, cet opus n'a absolument rien à voir avec les précédents. Jordan, acteur qui a connu des jours meilleurs, est recruté pour prendre temporairement prendre prendre la place d'un prince prétendant au trône. Le contrat semblait facile mais, loi de Murphy oblige, les intrigues de la cour mettent en danger notre héros ainsi que le monde.

C'est avec regret que nous oublions les personnages de Hawk et Fisher que nous avons accompagné pendant quatre volumes. Cependant, pris hors contexte, ce roman est tout à fait plaisant. Les concurrents au trône sont absolument infects, tout comme le prince que Jordan remplace. La fin est un peu téléphonée mais jouissive.

10 octobre 2014

La formule de Dieu – José Rodrigues Dos Santos


Étonnamment un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014).

Spécialiste de la linguistique et de la cryptographie, Tomás Noronha est contacté par les autorités iraniennes pour décoder une inscription cryptique d'Albert Einstein. Une formule pour la construction d'une bombe nucléaire ? Acceptant naïvement cette mission, Tomás met le doigt dans un engrenage mêlant la CIA, un gardien de prison iranien, un Boddhisatvva et quelques spécialistes de physique.

Prenez le « Da Vinci code » :
  • Remplacez la symbologie par la science (mathématique et physique).
  • Remplacez la religion par... non, conservez la religion, c'est un truc efficace et vendeur.
  • Remplacez Léonard De Vinci par Albert Einstein.
  • Remplacez Tom Hanks Robert Langdon par Tomás Noronha, Audrey Tautou Sylvie Neveu par une jolie iranienne, Jean Reno Bézu Fache par un des directeurs de la CIA.
  • Remplacez l'Opus Dei par les autorités iraniennes
  • Effectuez d'autres petits remplacements...
...et vous aurez « la formule de Dieu ». C'est efficace, comme le « Da Vinci code ». C'est plaisant, comme le « Da Vinci code ». C'est prenant, comme le « Da Vinci Code ».

Le plus de « la formule de Dieu » est d'y avoir mis de la science. Cela m'a rappelé mon éducation scientifique (force forte, force faible, force électro-magnétique, force de gravité, Einstein, Bohr, Schrödinger, et tutti quanti) et mon inclinaison pour la rationalité.

Succès fulgurant, comme le « Da Vinci code », cette œuvre ne restera pas longtemps dans les mémoire (...comme le « Da Vinci code »). Malgré tout, vive le Portugal !


7 octobre 2014

Top 5 des métiers pour lire


Avec un confrère de lecture, nous nous sommes posés la question : quel est le métier idéal pour s'adonner à sa passion de la lecture. Voici mon top 5 :
  • 5ième position : Bibliothécaire. Avec la matière première à portée de main.
  • 4ième position : Éditeur. Mais dans une société correspondant à mes goûts.
  • 3ième position : Gardien de nuit. Mais d'un petit truc sans risques... Et les rondes entretiennent les capacités physiques (mens sana in corpore sano).
  • 2ième position : Gardien de phare. Hélas un métier quasiment disparu... Néanmoins, un problème se pose : vu les conditions souvent acrobatiques d'accès au lieu de travail, comment prendre avec soi une malle remplie de bouquin ?
(Roulement de tambour) Et le premier métier dans le top 5 des métiers pour lire est : (coup de cymbales !)
  • 1ière position : Rentier... Mais est-ce un métier ? Si oui, c'est le métier idéal pour s'adonner à n'importe quelle passion.

4 octobre 2014

Finir en beauté – Christophe Langlois


Un autre souvenir des Dystopiales n°8 chez l'arbre vengeur (l'éditeur entre autres de « Ours » de Diego Vecchio).

Recueil de nouvelles par l'auteur de « Boire la tasse », lauréat 2012 du GPI dans la catégorie nouvelle.

J'ai eu très peur en attaquant ce recueil car le langage utilisé dans la première nouvelle est ampoulé à l'excès. En conséquence, je me suis dit qu'il n'allait pas tarder à rejoindre d'autres compères sur mon mur de la honte. Heureusement, la première nouvelle n'est pas représentative de l'ensemble du recueil. La plupart sont très originales mais je m'attendais pour chacune à une fin plus pêchue.

2 octobre 2014

Qui ? – Jacques Expert


Encore un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014).

Des les premières pages on sait que cette histoire ne sera pas une sinécure. Carpentras, 1994, une fillette de 10 ans est retrouvée violée et assassinée. Ce crime particulièrement horrible a détruit moralement le quartier pavillonnaire du Grand-Chêne, d'autant plus que le coupable n'a pas été arrêté. 19 ans plus tard, soit quelques mois avant la prescription, un reportage télé rouvre les plaies. Quatre couples dans la tourmente (dont celui de l'assassin) vivent un retour vers le passé pendant la durée de cette émission, avec leurs doutes et leurs certitudes.

Cela commence a devenir une habitude : Jacques Expert chamboule les codes du polar. Le suspense concernant l'identité du criminel n'est dévoilé que dans l'épilogue. Cela nous oblige à suivre et quelque part à nous identifier à ces destins détruits par un horrible événement.
Le coté négatif est que comme les protagonistes traversent les mêmes interrogations et les mêmes doutes, la surprise est quelque peu gâchée car tous les couples sont quasiment identiques et donc tous les hommes de ces couples sont potentiellement coupables.

On préférera :

30 septembre 2014

Retour de vacances – la checklist



  • Remplir le frigo – check !
  • Dépiler les mails – check !
  • Piquer une petite déprime – check !
  • Se rappeler de ses mots de passe – check !
  • Installer les mise à jour des logiciels les plus utilisés – check !
  • Reprendre le blog – work in progress !
Stay tuned...

14 septembre 2014

Le repos du guerrier


Après une période assez déprimante où j'ai vu les gens partir en vacances, revenir de vacances et (le pire) raconter leurs vacances, je m'octroie une petite pause bloguesque pour partir en vacances à mon tour (Vengeance!!!!).

Retour à la normale bientôt.

PS : j'ai fait toutes les couleurs de l'infographie.

13 septembre 2014

Thérapie – Sebastian Fitzek


Un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014).

Il est quasiment impossible de surmonter la disparition de son enfant, et même si l'on est psychiatre, on est pas à l'abri de sombrer dans la folie. C'est ce qui arrive à Viktor Larenz quand il subit cette épreuve. Quatre ans après la disparition de sa fille malade, Larenz rencontre une jeune et étrange écrivain schizophrène qui commence à lui raconter que des personnages imaginaires hantent sa réalité. Un de ces personnages ressemble comme deux gouttes d'eau à la fille disparue de Larenz.

Les cinglés sont pratiques. Ils sont expert pour brouiller les pistes d'une enquête. Et c'est le cas ici où tout ce que l'on peut croire n'est pas forcement la réalité.

Le début du roman est confus et reflète bien la folie de Larenz. Quand il retrouve ses esprits et raconte son histoire, l'histoire est beaucoup plus structurée. Un page-turner dans toute sa splendeur. Vive l'Allemagne !


10 septembre 2014

Par-delà la lune bleue – Simon R. Green


Tome 4 de la saga Darkwood et par conséquent suite de « Les gardes de Haven ».

Retour au pays pour le prince Rupert et la reine Julia mais toujours sous les identités de Hawk et Fisher. En effet, le roi Harald du Royaume de la Forêt (et accessoirement frère de Rupert/Hawk) a été retrouvé assassiné dans des circonstances que personne n'explique. Mandaté par la reine, le Questeur vient à Haven demander l'assistance des héritiers légitimes du royaume. Après dix années de bons et loyaux services dans la garde, nos deux héros décident donc que quitter Haven en profitant de cette occasion pour régler leurs comptes de manière plutôt radicale et jouissive.

Ce retour aux sources m'a fait personnellement plaisir. Retrouver les survivants du premier volume, les intrigues de la cour... Et des intrigues, il y en a ! Entre le mystérieux Magus dont personne ne sait quels sont ses objectifs et le père de Julia/Fisher dont, au contraire les objectifs sont clairs : annexer le royaume au sien. Sans oublier toute une galerie de personnages aussi obscurs les uns que les autres. Tout cela en fait un roman agréable à lire qui nous fait un peu oublier la lassitude éprouvée à la lecture du troisième volume.

Comme le tome 5 est dans ma PàL, je me demande ce qu'il nous réserve. En effet, avec cet opus, on a l'impression d'avoir assisté à la fin d'un cycle. Suspense...

La citation du jour : « À Haven, chaque bonne action trouvait son juste châtiment. »

7 septembre 2014

Profanation – Jussi Adler-Olson


Encore un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014).

Retour au département V où Carl Mørck ré-ouvre une enquête vieille de plus de vingt ans. Une série d'agressions, de disparitions et de meurtres ont eu lieu à cette période. Les principaux suspects étaient alors des adolescents tous étudiants dans une école privée réservée à l'élite mais seul l'un d'entre eux a été condamné. Aujourd'hui ces adolescents sont aux sommet de la chaîne alimentaire et pas conséquent, sont quasiment intouchables.

À la différence du premier opus, ce n'est pas tant le flair de Carl Mørck ou celui de son fidèle assistant Hafez (qui a encore beaucoup de choses à cacher...) qui font avancer l'enquête mais plutôt les action d'une ex-membre du « gang » qui a sombré dans la folie. Malgré tout, on se laisse prendre au jeu.

L'élite décrite dans ce roman, issue de la jeunesse dorée (de la jeunesse en or massif et pas du plaqué) est parfaitement haïssable. C'est un truc qu'on adore : haïr les nantis. Parce qu'ils contrôlent le monde, qu'ils cumulent une grande partie des richesses, qu'ils ne respectent pas le reste de la population et qu'on en connaît personnellement aucun. Ici, on peut se laisser entraîner par nos instincts et, je l'avoue, c'est assez jouissif.

La citation du jour : « '' Mister Mørk, I presume ! '' dit-elle, hilare, secouant si vigoureusement sa main qu'on aurait dit qu'elle essayait de vider mes poches en même temps. »
La deuxième citation du jour : « Si tu veux savoir ce que ton chameau a volé dans ta cuisine hier, ne lui ouvre pas l'estomac, examine son trou du cul. »
La troisième citation du jour : « Ils avaient passé une heure à table, et Mona Insen commençait à se dégeler un peu quand soudain il fut submergé par une telle vague de soulagement et de bien-être qu'il s'endormit comme une masse, la tête artistiquement posée au milieu de son assiette entre le steak et les brocolis. »

4 septembre 2014

Alternative rock – Collectif


Dernier livre me restant à lire de l'opération « Rock & SF » chez Folio SF.
Après « Fugues » de Lewis Shiner, « Armageddon Rag » de George R.R. Martin et sans compter « Le temps du Twist » de Joël Houssin (lu il y a de cela un certain temps dans son édition Présence du Futur) et « La mort peut danser » de Jean-Marc Ligny (aussi lu dans son édition Présence du Futur), c'est au tour de sept auteurs dont la réputation n'est plus à faire de s'attaquer au thème du Rock n' Roll sous l'angle de la SF.

Entre le douzième album des Beatles, une rencontre entre Buddy Holly, Elvis Presley, Janis Joplin après leurs décès, un Elvis communiste, un Jimi Hendrix ressucité et un Lennon qui a quitté les Beatles avant leur succès, les traitements sont bien différents malgré la récurrence de certains personnages.

Il est assez surprenant de constater qu'un auteur spécialisé dans le hard SF (en l'occurrence Stephen Baxter) éprouve une aussi grande passion pour les Beattles. Les autres nouvelles étant réalisées par des écrivains plus éclectiques, on est donc moins étonné. Si je devais n'en choisir qu'une nouvelle parmi les cinq, ce serait probablement « Elvis le rouge » où un King alternatif choisit la voie du peuple.

1 septembre 2014

Un long moment de silence – Paul Colize


Un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014).

Le Caire, 1954 : une tuerie dans l'aéroport fait 40 victimes sans que les coupables ne soient arrêtés. Plus de 50 ans après les faits, Stanislas Kervyn, citoyen belge et fils d'une des victimes sort une livre racontant son enquête personnelle à propos de l'événement. Peu après, un informateur lui fait se rendre compte qu'il s'est trompé sur toute la ligne. Faisant une croix sur son désir de tourner enfin la page, Stanislas ré-ouvre l'enquête. Parallèlement, au sortir de la seconde guerre mondiale, Nathan Katz est contacté par une organisation qui traque les anciens nazis qui ont échappés à la justice.

Après les années 60 de « Back up », Paul Colize s'intéresse dans ce livre à l'après-guerre (et on le comprend après la lecture de la dernière page). Le personnage de Stanislas Kervyn est franchement haïssable : bagarreur, patron tyrannique, aucun respect pour la gente féminine. Malgré cela on ne peut s'empêcher d'accrocher à ces deux destins bien différents afin de connaître les tenants et aboutissants de ce massacre.

De plus, on ne peux s'empêcher de se poser les questions : par rapport au cheminement de Nathan « jusqu'où suis-je prêt à aller pour me venger ? Pour venger mon peuple ? » et à celui de Stanislas « quels sacrifice suis-je prêt à faire pour trouver la vérité ? ». Très prenant. Encore une fois : vive la Belgique !


29 août 2014

Réflexion automnale


Vive la rentrée ! Mon dealer ré-ouvre après une longue trêve estivale !

26 août 2014

Un éclat de givre – Estelle Faye


Un souvenir des dernières dystopiales.

Dans un Paris post-apocalyptique, Chet se débrouille comme il peut : en chantant dans un club de jazz de Montmartre et en rendant des « services ». Un de ces « services » consiste à rechercher le vendeur d'une nouvelle drogue en Enfer. L'enfer, c'est l'ex quartier de Denfert-Rochereau. La drogue elle, permet de ne plus ressentir les effets de la chaleur qui est tropicale dans ce Paris presque totalement revenu à la nature.

Je suis intimement persuadé qu'Estelle Faye voulait d'abord une héroïne féminine. Pour une raison ou une autre son personnage principal est devenu un homosexuel (bisexuel si l'on veut être précis) avec une sensibilité exacerbée et un talent tout féminin de la description vestimentaire.

Autant vous l'avouer tout de suite, je n'ai pas particulièrement apprécié cette œuvre que je qualifierais de suite improvisée d'événements (presque) sans queue ni tête entrecoupée de très longs émois et auto-analyses du héros. J'ai failli l'abandonner à plusieurs reprise, sans doute parce que je ne suis pas le cœur de cible : mâle, hétéro, habitant dans la région parisienne mais n'éprouvant pour la ville qu'un intérêt limité, n'appréciant pas le jazz ni les descriptions des tenues vestimentaires. Bref, peu de choses en commun avec mon caractère. Et à 21 € le bouquin, ça me reste un peu en travers de la gorge.

Le coté positif (quand même) est la superbe couverture d'Aurélien Police.

23 août 2014

Oscar Wilde et le jeu de la mort – Gyles Brandreth


Un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014).

Après le meurtre aux chandelles, nous retrouvons Oscar Wilde, Robert Sherard (le narrateur) et Arthur Conan Doyle pour une nouvelle enquête. Encore une fois, Oscar Wilde est personnellement concerné par les assassinats car il en est en quelque sorte l'instigateur. C'est en effet à la suite d'un jeu qu'il a proposé lors d'une réunion de son club Socrate que des personnes commencent à disparaître. Le jeu en question est le jeu de la mort, chaque personne inscrit sur un papier le nom de la personne qu'il voudrait tuer. Les papiers sont ensuite placés dans une urne où ils sont tirés un à un. Le but du jeu est de trouver qui veut tuer la personne inscrite sur le bulletin et pourquoi.

Une fois de plus la flamboyance d'Oscar Wilde est rendue à merveille. On trouve aussi avec plaisir des contemporains d'Oscar Wilde comme Abraham « Bram » Stocker. Sans oublier que l'enquête est prenante car dernière victime programmée est la charmante épouse d'Oscar Wilde. Rectification : en fait l'enquête n'est palpitante que dans l'enjeu final. Lors du déroulement de l'enquête, on a l'impression qu'ils naviguent de droite à gauche sans faire de progrès jusqu'à ce qu'Oscar Wilde convoque tout le monde et déballe, avec toute la théâtralité dont il est coutumier, ses imparables conclusions.

La citation du jour : « Surveille tes pensées, car elles deviennent tes paroles, récita-t-il. Surveille tes paroles, car elles deviennent tes actions. Surveille tes actions, car elles deviennent tes habitudes. Surveille tes habitudes, car elles deviennent ton caractère. Surveille ton caractère, car il devient ton destin. »
La deuxième citation du jour qui ressemble à une citation tirée du précédent opus : « Le sérieux est l'unique refuge des gens stupides »
La troisième citation du jour : « La vérité, c'est que j'aime les superstitions. Elles donnent de la couleur à la pensée et à l'imagination. Elles s'opposent au bon sens et le bon sens est l'ennemi de ce qui est romantique. »

20 août 2014

Intrusions – Pierre Stolze


Les fidèles de ce blog ont compris que je voue une vénération sans borne à Pierre Stolze, et ce depuis 1986 où j'ai lu « Marylin Monroe et les samouraïs du père Noël ». Un peu tardivement je vous l'accorde, j'essaie de compléter ma collection de livre de cet auteur.
Intrusions étant depuis longtemps indisponible et introuvable par mes réseaux habituels, je me suis décidé à demander directement à l'auteur s'il n'avait pas un exemplaire dont il voudrait se débarrasser pour le modeste lecteur que je suis. Rendez-vous est pris pour les imaginales où s'est effectuée la transaction. Pensant avoir enfin la totale, grande a été ma déception quand je me suis rendu compte qu'il me manquait aussi « Les métamorphoses du Vorax »... Damn !

Entre le dernier homme sur terre affrontant les parques, un guerrier japonais se transformant en ours, des chevaliers teutons, un architecte confronté à une concentré de différentes culture,... ce livre est un recueil de six nouvelles hétéroclites avec pourtant un point commun : l'intrusion d'un élément discordant dans une situation (relativement) stable.

Ce livre qui approche du quart de siècle (car édité en 1990 aux édition de l'aurore dans la collection Science-Fiction) est un recueil de nouvelles où, une fois encore, le « pas encore quadragénaire » Pierre Stolze nous laisse imaginer l'étendue de sa culture. Que ce soit sur les religions, le japon médiéval, l'art... Docteur Stolze connaît tout ! Le plus impressionnant est que tous ces éléments encyclopédiques sont au service de l'histoire. Merci docteur !

Du docteur Stolze, je vous conseille aussi, dans un registre complètement différent « Georges, Simone et Salomon »

17 août 2014

Adieu – Jacques Expert


Un souvenir de Saint-Maur en poche (édition 2014)

Flashback : 2001, des familles (à l'exception du père qui disparaît) sont assassinées en région parisienne. Chargé de l'enquête, le commissaire Langelier piétine jusqu'à que sa hiérarchie l'écarte.
Dix ans plus tard, le soir de son départ à la retraite, Langelier règle ses comptes. Avec l'enquête qu'il a poursuivi dans son temps libre, avec Ferracci, son supérieur qui lui a fait porter le chapeau sur l'échec de l'enquête initiale, avec certains de ses collègues qui l'ont espionné pour le compte de Ferracci.

Une fois de plus, Jacques Expert (à la scène, directeur des programmes de RTL) casse les codes du polar classique : la continuité du flic chargé de l'enquête, le suspense impliqué par un tueur en liberté qu'il faut arrêter avant qu'il ne récidive. Même si l'enquête appartient au passé, la tension est permanente et l'affrontement entre Langelier et Ferracci est magistrale. L'obsession de Langelier est finalement très humaine et cela ajoute au stress. Encore une fois, j'ai été bluffé.

On pourra aussi lire du même auteur « La femme du montre » et « La théorie des six ».

14 août 2014

Le casse du continuum (Cosmique fric-frac) – Léo Henry


Sorti directement en poche chez Folio SF.

Vostok 17-1456, Kaboom, Brescia, Octave, Marymay, Tabitha et Rétrominot sont les meilleurs dans leur partie. Que ce soit le massacre, les cambriolages de haut vol ou les explosifs. Ils sont réunis sous la tutelle de la sentinelle pour effectuer le casse du continuum ou plutôt le hack de Dieu.

Qu'il soit sorti directement en poche m'a rappelé la grande époque de J'ai Lu Science-fiction qui, sous l'égide de Jacques Sadoul sortait à l'époque une grande quantité de livres inédits. Tempus Fugit.

Il faut quand même que Folio SF se calme sur les quatrièmes de couverture, je cite : « Thriller de science-fiction convoquant tour à tour les souvenirs d'Ocean's Eleven, de Ratinox, d'Inception, de James Bond et de bien d'autres ». Ocean's Eleven ? De un, ils ne sont pas onze, de deux c'est de la SF ! Ratinox ? Cette référence est un peu plus légitime... Mais bon... Inception ? Là, je ne vois pas... James Bond ? Et puis quoi encore ? Madame Bovary ? Jane Austen ?
Ça continue avec un bel exemple de flagornerie, je cite : « L'occasion pour Léo Henry de laisser miroiter toutes les facettes de son talent : intelligence scénaristique, style affûté, imagination débordante, humour ravageur... ». Remarquez les points de suspension, qui impliquent qu'il y en a beaucoup d'autres (de qualités) mais l'espace disponible étant limité, ils n'ont pas pu toutes les mettre (les qualités). Je pense que Folio SF doit beaucoup de fric à Léo...

Bien plus accessible que la série Yirminadingrad en collaboration avec Jacques Mucchielli et d'autres, aussi divertissant qu'il soit, ce livre ne mérite pas autant de cirage de pompe.

11 août 2014

La théorie des six – Jacques Expert


Un souvenir de Saint Maur En Poche édition 2013.

La théorie des six énoncée par le hongrois Frigyes Karinthy (je n’invente rien, c’est indiqué au dos du livre et si vous ne me croyez pas, suivez les liens vers Wikipedia !) postule que tout individu nous est accessible par l’intermédiaire de six poignées de mains (ça ressemble un peu à l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours).

C’est pour prouver cette théorie qu’un homme commence à assassiner des gens. Il commence donc par tuer un clochard à Marseille avec pour objectif de construire un chemin sanglant vers sa cible. Comme tout psychopathe qui se respecte, il réussit en parallèle à narguer les services de police.

Plus convenu que « La femme du montre » du même auteur, ce polar reste néanmoins original et prenant juste qu'au terrible final.

8 août 2014

Les gardes de Haven – Simon R. Green


Avant de commencer ce billet, il faut que que vous explique le pourquoi du comment. Comme c'est le troisième volume de la série « Darkwood » et que j'ai lu les deux premiers dans ma période de silence bloguesque.
Intrigué par une discussion entre collègues concernant la série « Traquemort », j'ai voulu tenter l'aventure Simon R. Green avec son autre série, la susnommée « Darkwook ».

Le premier tome est de la Fantasy « classique » : un chevalier devant sauver une demoiselle en détresse prisonnière d'un dragon. Classique certes, mais la plupart des personnages ne respectent pas les codes. Très prenant.

Le deuxième tome est complètement différent du premier dans le sens ou l'on retrouve le chevalier et la demoiselle en détresse quelques années plus tard comme agents de la garde dans la ville la plus pourrie du monde. Si la quatrième de couverture ne précisait pas que ce couple est le même que dans le premier volume, on pourrait prendre ça comme une toute autre série.

Le troisième volume est un pavé de 700 pages dans la lignée du deuxième. Hawk et Fisher (respectivement l'ex-chevalier et l'ex-demoiselle en détresse) sont toujours gardes et travaillent toujours dans Haven (la ville la plus pourrie du monde). On les suit ici dans trois enquêtes pouvant être lues séparément.

L'originalité du premier tome est perdue et aucune nouveauté par rapport au deuxième tome. C'est un peu dommage et j'ai personnellement subi un peu de lassitude (<SPOILER>comme Starsky & Hutch, ils gagnent toujours à la fin</SPOILER>). Espérons que la suite donne un coup de fouet à la série...

La citation du jour : « À sa connaissance, quand quelqu'un voulait entre dans la Garde, on lui faisait passer un test d'intelligence. S'il échouait, on l'embauchait. »

5 août 2014

Le cinquième jour – Maud Tabachnik


Âmes sensibles, passez votre chemin (et ne vous retournez pas!). Un souvenir de Saint-Maur en Poche.

New-York, de nos jours, un psychopathe de la pire espèce commence une série de meurtre plus glauques les uns que les autres. Tous les inspecteurs dirigés par le commissaire Stan Levine sont sur les dents. Jusqu’à ce Stan lui-même soit impliqué personnellement.

<SPOILER>Sans vouloir déflorer la fin, n’espérez pas y trouver du réconfort.</SPOILER> Étonnant, mais fortement efficace : aucun chapitres ne porte ni de nom, ni de numéro sauf à partir du décompte mortel. Une technique d'écriture consiste à laisser le lecteur se faire une idée de ce qui se passe après la dernière pas. Dans ce cas, rien de ce que l'on peut imaginer n'est réjouissant.
Bizarrement et sans sexisme aucun, ce n'est, de mon expérience, pas commun qu'une femme décrive avec cette précision clinique des scènes et des idées aussi horribles et désespérantes.

Parce qu'il existe certainement des ordures du même acabit que le tueur décrit dans ce polar, ce livre fait partie de ceux qui peuvent remettre en cause votre foi en l'humanité et votre position sur la peine de mort. Toi qui entres dans ce livre, abandonnes tout espoir. Si l'on estime la qualité d'un livre par l'effet qu'il nous fait, celui-ci est incroyable.

Du coup, je vais chercher dans ma PàL quelque chose de plus léger à me mettre sous les yeux...

2 août 2014

Fugues – Lewis Shiner


Ray Shackelford, réparateur de matériel hi-fi, a le pouvoir de faire revivre les albums mythiques qui font partie de la légende de la musique : « Celebration Of The Lizard » des Doors, « Shine » des Beach Boys, etc. Ces albums n'ont jamais vu le jour mais ont fait l'objet de beaucoup de littérature spécialisée. Utiliser ce pouvoir à des fin mercantiles s'impose donc avec logique. Mais extraire du passé des choses qui n'auraient pas du exister est-il sans danger ?

En dépit du World Fantasy Award (1994), j'ai été désappointé par la structure du livre :
  • La découverte et le début de l'exploitation de son pouvoir.
  • Un interlude ou le héros part en vacances.
  • La reprise des affaires.
Je n'ai absolument pas compris l'intérêt pour l'histoire de cet interlude. De plus, la science-fiction, et en particulier le paradoxe temporel n'occupe qu'une partie anecdotique. Sans cet élément, on peut prendre le roman comme l'histoire d'un mec passionné de musique, qui a des soucis avec sa femme, tombe amoureux pendant ses vacances, essaie de surmonter une enfance marquée par le traitement que lui a infligé son père. Quand j'achète un bouquin estampillé « Science-Fiction » dans une collection de science-fiction, je m'attend à plus de science-fiction. Je crois que j'ai suffisamment répété « science-fiction » pour aujourd'hui. Demain, je m'attaque à un polar.

Dans la thématique musicale, on préférera Armageddon Rag de George R.R. Martin.

La citation du jour : « Peut-être n'en faut-il pas plus pour être heureux : la jeunesse, la beauté et un esprit vide de pensée. »

30 juillet 2014

Miséricorde – Jussi Adler-Olsen


Une découverte de Saint-Maur En Poche.

Carl était un bon flic mais depuis qu'un de ses collègue a été tué et qu'un autre a perdu l'usage de ses jambes lors l'une mission, Carl n'est plus que l'ombre de lui-même. Pour le « récompenser », son chef crée un placard : le tout nouveau département V et place Carl à sa tête et comme unique enquêteur. Situé au sous-sol du commissariat, le département V a pour responsabilité de mener une dernière enquête avant de fermer définitivement le dossier.
Assisté par son étrange mais néanmoins efficace assistant Hafez el Assad, Carl rouvre sans grande motivation l'enquête sur la disparition de Merete Lyyngard, une femme alors promise à un bel avenir politique.

Les scènes sous forme de flash-back de la séquestration de Merete sont particulièrement horribles et anxiogènes. Le suspense monte crescendo jusqu'à un final sous haute tension. Rien ne nous est épargné, y compris le syndrome post-partum du flic.

Depuis « Je ne suis pas un serial killer » de Dan Wells, je me méfie d'un polar quand je vois une référence au magazine « Elle » sur la couverture. Mes craintes n'étaient pas fondées car ce polar est très prenant. Pas très original (on pense inévitablement à la série Cold Case et aux romans de James Patterson) mais d'une lecture très prenante.
La morale : les lectrices de « Elle » sont plus fiables que les journalistes du même magazine !

27 juillet 2014

Mordre le bouclier – Justine Niogret


Suite de Chien du Heaume.

Après avoir laissé Chien lécher ses plaies à la fin du sus-mentionné épisode, il est temps qu’elle reparte en croisade. C’est son amie Bréhyr qui la convainc de repartir avec elle à l’aventure. Cette dernière aussi a une croisade personnelle : se venger des personnes qui ont fait d’elle ce qu’elle est.

Dans ce volume, il y a beaucoup moins d’action que dans le précédent et énormément plus d’introspection. De plus, Chien qui était le personnage principal à laquelle nous nous étions attaché est reléguée au second plan derrière Bréhyr qui, entre nous soit dit, devrait consulter. Il a fallu la postface de Jean-Philippe Jaworski pour me rendre compte que ce qui m’avait gonflé est en fait un grand travail d’auteur avec ses références réservées à une élite culturelle.

Je reste donc sur une impression de déception car en sous-entendu je me suis vu lu traité d’imbécile inculte et ce n’est jamais très agréable.

P.S. : j'ai été contacté il y a de cela un certain temps, par Mnémos pour me faire parvenir un dossier de presse concernant le dernier roman de Justine Niogret. Après avoir répondu positivement, je n'ai plus eu de nouvelles... Tant pis !

24 juillet 2014

La femme du monstre – Jacques Expert


Un souvenir de Saint Maur En Poche édition 2013.

C’est un roman qui commence là où il se terminerait classiquement. Le meurtrier est connu et arrêté. Ha ! Mais il est où le suspense, il est où le long labeur des enquêteurs me demanderez-vous. Foin de tout cela car l’histoire commence au premier jour du procès et le point de vue narratif est celui de la femme du criminel. Celle-ci nous raconte leur histoire en tant que couple.

Légèrement raciste, un soupçon vieille France, carrément dominée par son mari, on hésite entre l’envie de la secouer (j’aurais bien dit « de la baffer » mais je ne frappe pas les femmes) et l’empathie qu’elle suscite.

Encore une fois, ce point de vue constitue la grande originalité de roman. Génial !

23 juillet 2014

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Et de 255 billets !

(j'aime les célébrations un peu bizarres)

21 juillet 2014

Ours – Diego Vecchio


Encore une découverte des dystopiales publié chez Arbre Vengeur dans la collection Forêt Invisible.

C'est un des cauchemars de toutes les mères : un enfant insomniaque. Quand l'heure du coucher devient un calvaire et épuise les réserves de maternaline (mot inventé par l'auteur mais qui est très explicite). Heureusement, les chinois ont inventés les ours en peluche souffrant du même syndrome et paradoxalement, c'est efficace ! Le plus difficile, c'est de mettre la main sur un exemplaire.

Commençant par les affres très réalistes d'une mère au bord de la crise de nerf, le roman enchaîne rapidement sur plusieurs contes pour adulte reliés entre eux. L'effet est très surprenant et les contes très originaux et un peu barrés sur les bords. Un des autres mots inventés par l'auteur mais qui aurait toute sa place dans le dictionnaire est « insomnifère ».

Diego Vecchio est un auteur argentin qui vit et enseigne en France. Il parle très bien français (je m'en suis rendu compte en le rencontrant) mais écrit en espagnol. Conquis par ce livre, je craquerai sans doute pour les autres œuvres de cet auteur (comme si cela ne suffisait pas...). Vive l'argentine !


19 juillet 2014

Back up – Paul Colize


Dans la série « je rattrape mon retard », un souvenir de Saint Maur En Poche édition 2013 avec un auteur du plat pays.

Un SDF se retrouve à l’hôpital victime d’un accident, et du syndrome Locked-in (en France on appelle ça le syndrome du scaphandrier). C’est une bonne occasion pour se remémorer son histoire très fortement liée à la musique. Le coté policier n’est pas en reste car l’événement à l’origine de tout est l’exécution des membres d’un groupe de rock. Qui et surtout pourquoi ?

C’est à une extraordinaire visite des années 60 où le mouvement rock prenait son essor que nous convie Paul Colize. Rempli de référence à des groupes ou des chanteurs que même ceux qui n’ont pas connu ces années en ont entendu parler. L’aspect policier n’est pas en reste avec une montée de la tension tout au long du livre pour se terminer en apothéose avec la toute dernière phrase.

Très original, très accessible, un régal ! Vive la Belgique !


16 juillet 2014

Les furies de Borås – Anders Fager


Une autre découverte des dystopiales publié chez Mirobole Édition.

A première vue, cet ouvrage s'apparente à un recueil de nouvelles fantastiques. Dans la première, un groupe de filles pas très catholiques participent à un sabbat encore moins catholique. Dans la seconde, historique celle-ci, une famille paisible de fermiers est décimée par des soldats et, dans ses derniers instants, l'homme, assisté de sa belle mère, lance une malédiction. Ainsi de suite jusqu'à la page 121 (sur 345), où je me suis rendu compte que la nouvelle que j'étais en train de lire était liée à la première.
Toute les nouvelles ne sont pas liées (encore que...) mais un fil rouge est présent.

La qualification n'est pas de moi, mais elle est tellement justifiée que je la reprend ici (merci ô qualificateur anonyme !) : « c'est du Lovecraft sans les adjectifs ». C'est difficile à décrire mais le coup de force de cet auteur est à la fois de nous plonger dans une ambiance extrêmement lourde tout en maintenant l'attention avec des incursions d'action fantastique. On est partagé entre l'envie de croire que c'est juste dans l'imagination des protagonistes et l'envie, aussi forte, de plonger dans le fantastique jusqu'à ce moment, dans chaque « nouvelle » où l'ambiguïté est levée.

Efficace et sans fioriture. Fager est un auteur à suivre pour tous les amateurs de Lovecraft et les autres. Vive la Suède !

14 juillet 2014

Dolfi et Marilyn – François Saintonge


2060, Professeur d'histoire spécialiste du XXième siècle, Tycho « rien à voir avec le cratère sélène » Mercier se retrouve en possession d'un clone pour le moins encombrant. En effet, c'est un clone d'Adolf Hitler et ceux-ci ont été déclarés illégaux. Comme si cela ne suffisait pas, son voisin passe l'arme à gauche et le clone de contrebande de Marylin Monroe qu'il possédait trouve asile chez les Mercier.

En plus des questions éthiques, François Saintonge pose aussi les questions de société. Comment un clone, illégal ou non, doit-il s'intégrer à la société ? Est-ce qu'un clone peut remplacer son équivalent « réel » ? Sommes nous condamnés à échouer dans le devoir de mémoire ? Etc...
Quelques longueurs mais des questions intéressantes.

La citation du jour : « Utile ou inutile, inoffensif ou dangereux, Homo faber est déterminé à fabriquer tout ce qu'Homo mercantor pourra fourguer »

11 juillet 2014

Un blanc – Mika Biermann


Un souvenir des dystopiales publié chez Anacharsis.

Comment une expédition en Antarctique peut-elle mal tourner ? Pour Mika Biermann, c'est extrêmement simple : dès le début. Prenez un groupe de personnages un peu psychotiques sur les bords, mettez-les sur un bateau et les ennuis commenceront dès le premier iceberg rencontré (véridique !).
La galerie des personnage contient un commandant en second obsédé par un pétard, une ichtyologue obèse et dépressive, un cuisinier nain et priapique et quelques autres. Un cocktail idéal pour galère sans nom.

Présenté comme un rassemblement sérieux de divers témoignages, l'auteur nous livre ici un très bon pastiche des expéditions polaires du XIXième siècle qui nous fait mieux comprendre les analyses psychologiques nécessaires pour devenir astronaute. Chaque témoignage reflète le caractère du narrateur. Jouissif !

8 juillet 2014

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles – Gyles Brandreth


Une découverte de Saint-Maur en Poche dans la collection « Grands détectives » de 10/18.

Dans le Londres de la fin du XIXième siècle, un ami (amant ?) d'Oscar Wilde est assassiné, ce dernier découvre le corps qui disparaît mystérieusement le lendemain. Assisté de son ami Robert Sherard (qui est à la fois le narrateur et un personnage réel), le plus célèbre dandy britannique va mener l'enquête.

Il est des bouquins dont vous savez, après avoir lu une dizaine de pages, qu'il sera très difficile de les poser (ne serait-ce que pour des choses aussi triviales que travailler, manger ou dormir du sommeil du juste). Ce livre en fait partie. On est littéralement plongé dans l'époque victorienne, dans laquelle on retrouve avec plaisir Arthur Conan Doyle1, dans laquelle aussi, Jack l'éventreur sévit à Whitechapel. De plus, la personnalité (enfin, la personnalité que j'associais au personnage) d'Oscar Wilde est rendue à merveille. Enfin, l'enquête en elle-même est absolument prenante.
A propos de l'enquête, il y a un parallèle certain entre le couple Oscar Wilde – Robert Sherard et Sherlock Holmes – John Watson. Le premier étant le personnage central, l'autre relatant les progrès du premier tout en étant parfois utilisé par le premier.
Bref : un « must have ». Merci monsieur Brandreth.

La citation du jour : « La constance, comme vous le savez, est l'ultime refuge de ceux qui manquent d'imagination »
La deuxième citation du jour (parce qu'on ne se lasse jamais des citations d'Oscar Wilde) : « J'ai des goûts simples ; je me contente de ce qu'il y a de meilleur »
La troisième citation du jour (pour la route) : « Il ne faut jamais attendre de réponse à ses prières, Robert ! Si vous en recevez, elles cessent d'être des prières pour devenir des correspondances... »

1 faut-il le rappeler ? L'homme qui a créé Sherlock Holmes !

5 juillet 2014

Premier semestre 2014 – le bilan


Pour faire court, les chiffres :

Lus : 61
PàL : 32 (ce qu'on appelle les réserves pré-fermeture du dealer)
Salons / événements : 6

4 juillet 2014

Avance rapide – Michael Marshall (Smith)


Publié en mars chez Milady (la collection poche de Bragelonne), c'est le premier livre de Michael Marshall (qui signe parfois Michael Marshall Smith).

La cité à bien changée depuis notre bon vieux XXIième siècle. Les quartiers de la ville ont pris leur indépendance et au sein de ceux-ci règnent des lois particulières. Dans le quartier du son, il est interdit d'en émettre (des sons). Le Stable est un quartier refermé sur lui-même qui croit que l'extérieur est radio-activement mortel. Le quartier Natsci est spécialisé dans la technologie...
Dans cette environnement, Stark est chargé de mener une enquête sur l'enlèvement d'un habitant haut placé du quartier Centre. Bien sûr, ça commence toujours par une enquête tranquille mais ça dégénère rapidement.

Mon seul point de comparaison pour Michael Marshall (Smith) est « Les domestiques », roman fantastique (dans tous les sens du terme) publié chez le même éditeur. Onze années séparent les deux livres et cela se sent. Alors que dans « Les domestiques », l'intrigue est amenée petit à petit vers un final éblouissant, dans « Avance rapide », l'intrigue change trop souvent de direction et de sujet. Cela se laisse lire mais ça fait un peu brouillon.

La citation du jour : « Si ça bouge, tire, si ça ne bouge pas, tire jusqu'à ce que ça bouge ».

2 juillet 2014

Armageddon rag – George R. R. Martin


Non ! George R. R. Martin, ce n'est pas QUE Game Of Thrones (remarque, avant l'adaptation en série par HBO, peu de gens connaissaient le trône de fer et encore moins Martin). Armageddon Rag est un exemple parmi bien d'autres.

Suite au meurtre sauvage d'un imprésario, Sander « Sandy » Blair, écrivain victime d'un « blocage » est engagé par un magazine pour mener l'enquête. Le livre se découpe en deux parties : d'abord un pèlerinage nostalgique suivie d'une partie fantastique.

L'ensemble est redoutable d'efficacité et ceux qui ont connu la période narrée en détail (le début des année 70) pourront y reconnaître une partie de leur culture musicale.

La citation du jour : « Klaatu Borada Nicto, Gort ». Il m'a fallu deux bonnes minutes pour me remémorer l'origine. Et vous ?

PS : Le trône de fer trône fièrement sur mon mur de la honte.

29 juin 2014

Dystopiales – 8ième édition

Pour terminer cette intense (et onéreuse) série des salons du mois de juin (d'abord ici, et ensuite ), direction la librairie Charybde pour les Dystopiales. Première particularité, cette rencontre s'est déroulée simultanément à Lyon et à Bordeaux. Seconde particularité, cette année en Charybde, aucun auteur publié par Dystopia n'était présent à Paris (Léo Henry était à Lyon, Yves et Ada Rémy étaient à Bordeaux).

Début des hostilités vendredi soir avec Thomas Day (, , , ou encore ) dans le rôle du libraire d'un soir. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de cette soirée : un auteur ou éditeur a carte blanche pour présenter une sélection de sept livres qui l'ont marqué.
Je dois avoir un coté masochiste pour assister à ce genre de soirée. Le maître de cérémonie étant très convainquant, c'est extrêmement difficile de résister à la tentation et de repartir les mains vides. Je le dis tellement souvent que ça va devenir ma marque de fabrique : tellement de truc à lire, si peu de temps...

Suite des festivités samedi à la librairie Charybde pour une séance de dédicaces avec Mika BIERMANN, Dominique DOUAY, Anders FAGER, Estelle FAYE et Diego VECCHIO. Enfin, pour finir en beauté, direction la librairie Scylla pour une dédicace avec Christophe LANGLOIS pour son livre « Finir en beauté » (ha !)

Bilan des courses : 7 livres achetés (dont un pour offrir) et de biens agréables moments.

Bon, c'est pas tout ça mais avec tout ces achats de juin, je suis paré pour (au moins) tout l'été. Ma PÀL atteint le chiffre astronomique de 35 !

26 juin 2014

Dieu vous bénisse, monsieur Rosewater – Kurt Vonnegut


Avant de commencer, si le nom de Kurt Vonnegut ne vous dit rien, allez tout de suite combler cette lacune en lisant Abattoir 5. Ce n'est pas un conseil, c'est un ordre !
Cette ré-édition dans la collection Totem de Gallmeister a bénéficié d'une nouvelle traduction.

Plus intéressé par aider son prochain, Elliot Rosewater laisse de coté le formidable héritage préparé par ses ancêtres et un efficace cabinet de gestionnaires. C'est sans compter avec un avocat sans morale (pléonasme), qui souhaite remplacer Elliot par un héritier plus convenable tout en ponctionnant une confortable rémunération.

Écrit dans les années 60, ce roman est une critique cynique et bourrée d'humour du système de l'argent roi. Tous les niveaux de la société américaine sont passés à la moulinette satirique VonnegutTM : avocats, sénateurs, vendeurs d'assurances, nantis... Un régal où les fidèles de Vonnegut retrouveront Kilgore Trout.
 

24 juin 2014

Dæmone – Thomas Day


Ce livre a une histoire : d'abord publié au Bélial sous le titre « Les cinq derniers contrats de Dæmone Eraser », remanié pour être édité sous le titre « Dæmone » toujours chez Bélial pour et enfin publié dans sa version poche chez Folio SF.

Gladiateur du futur, David Rozenberg A.K.A. Dæmone Eraser se voit proposer un contrat Faustien dans l'espoir de retrouver sa compagne plongée dans un coma irréversible. Ce contrat porte sur l'élimination de cinq personnes (pas d'enfant, pas d'innocent). Version combative d'Orphée, Dæmone visitera des enfers créés par l'homme pour atteindre son objectif.

Totalement assumé par l'auteur, ce texte est une série B de science-fiction (sans la science) et par conséquent certainement pas le meilleur Thomas Day bien qu'il se laisse lire (très rapidement).

22 juin 2014

Saint-Maur en poche – 6ième édition

Ahhhh ! L'été ! La saison où l'on ressort les lunettes de soleil qui ont végété dans leur étui tout le reste de l'année. Une bonne occasion donc d'aller traîner à la 6ième édition de Saint-Maur en poche, qui, comme son nom l'indique, fête le livre de poche. L'occasion aussi de croiser des gens vus habituellement sur le petit écran. Personnellement, c'est la troisième fois que j'y assiste (la première ici et , la seconde).

Samedi j'ai ainsi pu croiser (et accessoirement dédicacer des œuvres de) :
  • Jussi ADLER OLSEN, venu du Danemark et pour qui j'ai fait l’interprète pour une fan ne parlant pas anglais.
  • Jacques EXPERT, dont je vous conseille la lecture de « La femme du monstre », « La théorie des six » et « Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils » (je n'ai pas lu les autres mais cela ne saurait tarder...
  • Serge LE TENDRE, grand scénariste de bande dessinée à qui j'ai rappelé que « La quête de l'oiseau du temps » avait plus de trente ans ! Et qui partage avec moi une grande inclinaison pour les comics d'Alan Moore « The watchmen » et « V for Vendetta » (qui sont dans ma liste ultime).
  • Paul COLIZE, venu du plat pays et que j'avais rencontré l'année dernière pour l'excellent « Back up ».
  • Maud TABACHNIK, considérée par certains comme la mère du polar français.
  • Gyles BRANDRETH, exubérant britannique qui est à trois poignées de main d'Oscar Wilde dont il a fait le héros de ses livres.
  • Guillaume MUSSO, les fidèles de ce blog s’indigneront, « Quoi ! Cet auteur de soupe ! ». Certes, mais c'était pour faire dédicacer un bouquin pour ma maman. Je devrais même avoir une médaille car le taux d’œstrogène dans la file d'attente dépassait la hauteur de l'Everest !
  • Marek HALTER, qui a autant de barbe qu'à la télé.
  • Sebastian FITZEK, venu de Germanie et qui bien sur apprécie son séjour en France : la bouffe, le vin et le soleil.
Bilan de la journée : 15 livres achetés dont 4 pour offrir (je suis comme ça moi, je n'offre pas de chocolats ni de fleurs, mais livres dédicacés).

Le dimanche, sous un soleil de plomb :
  • Bernard WERBER qui m'a fait une fresque :


  • Igor & Grichka BOGDANOV : 

     Les extra-terrestres sont parmi nous !

  •  José Rodrigues DOS SANTOS, a qui j'ai réussi à placer que Guingamp avait gagné la coupe de France (en cette période de coupe du monde, c'est un exploit).

Bilan de la journée, 3 livres achetés.
 
En résumé : un excellent salon qui mériterait plus de place...et un bar ! Et qui va occasionner des billets dans ce blog.