29 juin 2014

Dystopiales – 8ième édition

Pour terminer cette intense (et onéreuse) série des salons du mois de juin (d'abord ici, et ensuite ), direction la librairie Charybde pour les Dystopiales. Première particularité, cette rencontre s'est déroulée simultanément à Lyon et à Bordeaux. Seconde particularité, cette année en Charybde, aucun auteur publié par Dystopia n'était présent à Paris (Léo Henry était à Lyon, Yves et Ada Rémy étaient à Bordeaux).

Début des hostilités vendredi soir avec Thomas Day (, , , ou encore ) dans le rôle du libraire d'un soir. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de cette soirée : un auteur ou éditeur a carte blanche pour présenter une sélection de sept livres qui l'ont marqué.
Je dois avoir un coté masochiste pour assister à ce genre de soirée. Le maître de cérémonie étant très convainquant, c'est extrêmement difficile de résister à la tentation et de repartir les mains vides. Je le dis tellement souvent que ça va devenir ma marque de fabrique : tellement de truc à lire, si peu de temps...

Suite des festivités samedi à la librairie Charybde pour une séance de dédicaces avec Mika BIERMANN, Dominique DOUAY, Anders FAGER, Estelle FAYE et Diego VECCHIO. Enfin, pour finir en beauté, direction la librairie Scylla pour une dédicace avec Christophe LANGLOIS pour son livre « Finir en beauté » (ha !)

Bilan des courses : 7 livres achetés (dont un pour offrir) et de biens agréables moments.

Bon, c'est pas tout ça mais avec tout ces achats de juin, je suis paré pour (au moins) tout l'été. Ma PÀL atteint le chiffre astronomique de 35 !

26 juin 2014

Dieu vous bénisse, monsieur Rosewater – Kurt Vonnegut


Avant de commencer, si le nom de Kurt Vonnegut ne vous dit rien, allez tout de suite combler cette lacune en lisant Abattoir 5. Ce n'est pas un conseil, c'est un ordre !
Cette ré-édition dans la collection Totem de Gallmeister a bénéficié d'une nouvelle traduction.

Plus intéressé par aider son prochain, Elliot Rosewater laisse de coté le formidable héritage préparé par ses ancêtres et un efficace cabinet de gestionnaires. C'est sans compter avec un avocat sans morale (pléonasme), qui souhaite remplacer Elliot par un héritier plus convenable tout en ponctionnant une confortable rémunération.

Écrit dans les années 60, ce roman est une critique cynique et bourrée d'humour du système de l'argent roi. Tous les niveaux de la société américaine sont passés à la moulinette satirique VonnegutTM : avocats, sénateurs, vendeurs d'assurances, nantis... Un régal où les fidèles de Vonnegut retrouveront Kilgore Trout.
 

24 juin 2014

Dæmone – Thomas Day


Ce livre a une histoire : d'abord publié au Bélial sous le titre « Les cinq derniers contrats de Dæmone Eraser », remanié pour être édité sous le titre « Dæmone » toujours chez Bélial pour et enfin publié dans sa version poche chez Folio SF.

Gladiateur du futur, David Rozenberg A.K.A. Dæmone Eraser se voit proposer un contrat Faustien dans l'espoir de retrouver sa compagne plongée dans un coma irréversible. Ce contrat porte sur l'élimination de cinq personnes (pas d'enfant, pas d'innocent). Version combative d'Orphée, Dæmone visitera des enfers créés par l'homme pour atteindre son objectif.

Totalement assumé par l'auteur, ce texte est une série B de science-fiction (sans la science) et par conséquent certainement pas le meilleur Thomas Day bien qu'il se laisse lire (très rapidement).

22 juin 2014

Saint-Maur en poche – 6ième édition

Ahhhh ! L'été ! La saison où l'on ressort les lunettes de soleil qui ont végété dans leur étui tout le reste de l'année. Une bonne occasion donc d'aller traîner à la 6ième édition de Saint-Maur en poche, qui, comme son nom l'indique, fête le livre de poche. L'occasion aussi de croiser des gens vus habituellement sur le petit écran. Personnellement, c'est la troisième fois que j'y assiste (la première ici et , la seconde).

Samedi j'ai ainsi pu croiser (et accessoirement dédicacer des œuvres de) :
  • Jussi ADLER OLSEN, venu du Danemark et pour qui j'ai fait l’interprète pour une fan ne parlant pas anglais.
  • Jacques EXPERT, dont je vous conseille la lecture de « La femme du monstre », « La théorie des six » et « Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils » (je n'ai pas lu les autres mais cela ne saurait tarder...
  • Serge LE TENDRE, grand scénariste de bande dessinée à qui j'ai rappelé que « La quête de l'oiseau du temps » avait plus de trente ans ! Et qui partage avec moi une grande inclinaison pour les comics d'Alan Moore « The watchmen » et « V for Vendetta » (qui sont dans ma liste ultime).
  • Paul COLIZE, venu du plat pays et que j'avais rencontré l'année dernière pour l'excellent « Back up ».
  • Maud TABACHNIK, considérée par certains comme la mère du polar français.
  • Gyles BRANDRETH, exubérant britannique qui est à trois poignées de main d'Oscar Wilde dont il a fait le héros de ses livres.
  • Guillaume MUSSO, les fidèles de ce blog s’indigneront, « Quoi ! Cet auteur de soupe ! ». Certes, mais c'était pour faire dédicacer un bouquin pour ma maman. Je devrais même avoir une médaille car le taux d’œstrogène dans la file d'attente dépassait la hauteur de l'Everest !
  • Marek HALTER, qui a autant de barbe qu'à la télé.
  • Sebastian FITZEK, venu de Germanie et qui bien sur apprécie son séjour en France : la bouffe, le vin et le soleil.
Bilan de la journée : 15 livres achetés dont 4 pour offrir (je suis comme ça moi, je n'offre pas de chocolats ni de fleurs, mais livres dédicacés).

Le dimanche, sous un soleil de plomb :
  • Bernard WERBER qui m'a fait une fresque :


  • Igor & Grichka BOGDANOV : 

     Les extra-terrestres sont parmi nous !

  •  José Rodrigues DOS SANTOS, a qui j'ai réussi à placer que Guingamp avait gagné la coupe de France (en cette période de coupe du monde, c'est un exploit).

Bilan de la journée, 3 livres achetés.
 
En résumé : un excellent salon qui mériterait plus de place...et un bar ! Et qui va occasionner des billets dans ce blog.

17 juin 2014

Les opéras de l'espace – Laurent Genefort


De temps en temps, je tente un livre de Laurent Genefort. A part quelques rares exceptions (ici et ici), je suis systématiquement déçu avec en plus le sentiment rageant d'avoir perdu mon temps. C'est encore le cas avec les opéras de l'espace.

Un chanteur d'opéra divo (masculinisation de diva) perd sa voix qui avait été trafiquée par une race mystérieuse : les yuwehs. Il entreprend donc un pèlerinage pour retrouver un représentant de cette race afin qu'il le guérisse.
Il s'en suit donc une liste d'aventures ternes et sans suspense avec des personnages tout aussi ternes. Pourquoi tant de haine ? Les protagonistes ne suscitent pas l'empathie, les écueils auxquels sont confrontés l'équipe sont fades car à chaque fois elle s'en tire très facilement, la morale est on ne peut plus convenue...

C'est peut-être mon incapacité à percevoir le second (et les suivants) degré du récit mais pour moi c'est un livre très dispensable.

15 juin 2014

Futuriales 2014


Encore une fête gâchée par la grève SNCF. Beaucoup d'auteurs étaient absents en raison de cette grève et par sécurité, je n'y suis resté que le matin. Merci SNCF !

12 juin 2014

Ganesha – Xavier Mauméjean


Je l'ai appris récemment (merci noosfere !), Hélios est une collection débutée par Mnémos et qui maintenant est commune à trois éditeurs : Mnémos, les Moutons électriques et ActuSF qui publieront à tour de rôle dans cette collection.

Quand on évoque Ganesha, on pense tout de suite à la rani en sari préparant le cari (les amateurs de mots fléchés comprendront). Plus sérieusement, on pense à la divinité hindouiste à tête d'éléphant. En réalité, le livre nous conte quatre enquêtes menées par Joseph « Elephant-man » Merrick (personnage réel immortalisé par le film éponyme : « I am not an elephant! I am not an animal! I am a human being! I am a man! »).
C'est a un Joseph Merrick, post freak show et avec un léger complexe de supériorité voire complexe de Dieu (hindouiste), que nous avons affaire.

J'ai trouvé les enquêtes assez inégales en terme de clarté et d'accessibilité. L'ordre de mes préférences est
- Automne : palpitante,
- Hiver : flippante,
- Été : aliénante,
- Printemps : j'ai clairement pas tout compris.

Mon conseil : à lire à coté de Wikipedia (ou d'une encyclopédie à l'ancienne) pour vérifier ce qui est réel de ce qui est inventé.
Avec la Vénus anatomique et la géographie de Sherlock Holmes, on sait que la période victorienne inspire Xavier Mauméjean et c'est avec beaucoup de réalisme qu'il nous dépeint cette ambiance très particulière.

Par contre, le truc qui m'a complètement échappé ce sont les 4 illustrations avant chaque enquête : une image de Ganesha tenant dans chaque main (et il en a beaucoup !) des indices concernant l'investigation placée au dessus d'une partie croissante d'une carte de tarot. Pourquoi la carte de la tour ? Quelle est la signification du crâne en dessous de Ganesha ?

De Xavier Mauméjean, on pourra lire aussi : 

La citation du jour (que je prend pour moi) : « Déjà, à cette époque, les Jack sont gens d'habitudes »

9 juin 2014

Bardes et sirènes – Collectif


Sixième anthologie officielle du festival des Imaginales d’Épinal, troisième dirigée par Sylvie Miller et Lionel Davoust et toujours Mnémos à la publication. Six auteures, cinq auteurs, la parité est respectée.
Je l'ai déjà dit mais ce qu'il y a de bien avec ces anthologies, au-delà du traitement du thème, ce sont les auteurs que l'on découvre. Cette fois-ci, aux cotés d'auteurs « confirmés » tels que Pierre Bordage, Mélanie Fazi, Thomas Geha et Anne Fakhouri, j'ai eu le plaisir de découvrir Frédéric Petitjean, Régis Goddyn, Maïa Mazaurette et Yann de Saint-Rat. Le coté négatif, c'est qu'il va falloir que je m'intéresse à ces auteurs... Déjà qu'il y tellement de choses à lire et si peu de temps... Pfff...

Pour la petite histoire, lors d'une table ronde des Imaginales, Pierre Bordage a déclaré :
  • Que cette année le thème était exceptionnellement pourri.
  • Que cela lui à pris 48 heures pour écrire l'histoire (ça doit en énerver plus d'un!).

Ce que trouve légèrement frustrant, c'est que tous les participants à cette fournée ne faisaient pas partie des auteurs invités au festival. Bon, j'exagère peut-être, ils ont été invité mais n'ont pas pu venir parce qu'ils avaient sans doute piscine.

6 juin 2014

Le pense-bête – Fritz Leiber


Fritz Leiber est surtout connu pour pour la sage de fantasy « le cycle des épées » mettant en scène les personnages de Fafhrd et Souricier Gris. La collection Dyschroniques des éditions Le Passager Clandestin nous ré-offre une nouvelle datant de 1962, dont la dernière publication en France date de 1986.
En pleine guerre froide et bien loin des standards de la fantasy, cette histoire de science-fiction pure et dure nous présente les impacts sociétaux d'une invention destinée au départ à nous rappeler des trucs, une espèce d'assistant personnel quoi !

Remplacez ces mémorisateurs par une invention technologique de notre ère devenue indispensable comme le smartphone et comme moi, vous aurez froid dans le dos et espérerez que cette nouvelle n'est pas visionnaire. Une bonne piqûre de rappel.

3 juin 2014

Dark Moon – David Gemmel


Dans un monde où les humains sont la dernière race, un peuple destructeur fait sa ré-apparition. Charge aux héros, équipe d'éléments très dissemblable (une stratège de génie, un mercenaire schizophrène et un musicien-poète), de sortir l'humanité toute entière de la panade où elle s'est fourrée. C'est un sale boulot mais il faut bien que quelqu'un le fasse.

J'apprécie les romans de David Gemmel non pas pour leur dimension philosophique et les maints questionnements à propos de la vie, l'univers et le reste (42 !), mais au contraire parce qu'en les lisant, on oublie tout le reste : les corvées, les impôts, les factures. Tout cela disparaît au profit d'une histoire certes manichéenne mais très bien narrée (avec son lot d'atrocité). Jouissif.