10 juillet 2013

Je ne suis pas un serial killer – Dan Wells

Premier souvenir de Saint Maur En Poche avec cet écrivain américain.
John Cleaver, 15 ans, est un sociopathe et il le sait, il connaît par cœur la bio des plus grands assassins, il voue une fascination morbide pour les cadavres que sa mère et sa tante préparent au funérarium. Pour ne par virer serial killer, il n’impose quelques règles strictes comme « éviter la même compagnie trop longtemps », « laisser les animaux tranquilles » ou encore « éviter de parler franchement ». Tout bascule quand une série de crimes particulièrement sanglant ont lieu dans sa petite ville.

Le pitch était très intéressant : un psychopathe adolescent qui fait tout pour contenir ses pulsions, un serial killer particulièrement sanglant. Hélas, j’ai été très désappointé (pour ne pas dire « énervé ») par le caractère surnaturel du tueur en série. Quand je lis un livre catégorisé « Thriller », je cherche le suspense, la tension nerveuse mais en aucun cas un tueur doté de pouvoirs qui feraient baver d’envie les studios Marvel. 
Les amateurs de Dexter se sentiront comme moi trompés par la phrase en couverture signé par un(e) journaliste de Elle : « Si vous aimez Dexter… Vous aimerez Dan Wells. ». A croire que personne chez « Elle » n’a vu d’épisodes de la série.

8 juillet 2013

Planète à louer – Yoss

Deuxième livre au format poche que j’essaie dans la collection Helios de Mnémos (sur une remarque avisée de mon dealer qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd). C’est un auteur cubain totalement inconnu pour moi qui s’y prête.
Nous ne sommes pas seuls dans l’univers, loin de là. Hélas toutes les autres races, sans exception, considèrent l’humanité comme l’espèce la plus insignifiante. C’est dans ce contexte que nous suivons quelques destins humains. De la prostituée à la gamine du ghetto, en passant par l’artiste torturé (dans tous les sens du terme) et le sportif de haut niveau, tous cherchent à échapper à leur condition. Toutes les nouvelles sont reliées par un lien souvent extrêmement ténu mais peuvent se lire indépendamment.

Au dos du livre, il est indiqué « Toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette terre du XXIe siècle est purement intentionnelle ». Rétrospectivement, après la lecture des récits parfaitement construits, on se rend compte que la métaphore de ces textes laisse supposer une condition horrible dans cette île où l’on peut passer des vacances de rêve.
Vous l’aurez compris, c’est un livre génial qui tout en voulant dénoncer une condition actuelle est un grand livre de SF. In-dis-pen-sable !

6 juillet 2013

Relations de bon voisinage


Quand vous êtes inscrit sur blogspot, vous avez droit à un lien en haut de la page pour naviguer vers le blog suivant. Votre voisin en somme. De temps en temps, pris par la curiosité, je ne peux m’empêcher de cliquer sur ce lien. Comme dans la vie réelle, les voisins changent et mon nouveau voisin est Stéphane Perger dont j’ai déjà fait l’éloge à plusieurs reprises dans ce blog. 
Allez donc le voir, c’est un artiste exceptionnel. Je suis content de mon nouveau voisin, j’espère seulement qu’il ne va pas m’empêcher de dormir en faisant la fête toute la nuit !

5 juillet 2013

Rifteurs – Peter Watts

Après Starfish, ce livre est le deuxième volume des « aventures » de Lenie Clarke.
Une bombe nucléaire ? Qui en plus dévaste la côte pacifique des Etats-Unis ? Il en faut plus pour abattre Lenie Clarke ! Bon, résumons, dans le premier épisode, nous étions arrivé au postulat que la vie sur terre provient d’un organisme uni-cellulaire, et ce au détriment d’une autre souche que l’on appellera ßehemoth. Cette dernière sommeillait tranquillement au fond des océans jusqu'à que l’équipe de Lenie (mais pas toute seule) vienne changer la donne. Dans ce deuxième volume, ßehemoth se réveille et commence ses ravages dans la population tandis que Lenie entame une quête.

Toujours aussi hard-science que le premier volume, cette fois-ci principalement en biologie moléculaire, il est de ce fait assez difficile à lire si notre culture scientifique dans ce domaine n’est pas au niveau. Cependant, les aventures de Lenie ainsi que d’autres personnages de moindre importance sont prenantes et au final on passe un bon moment (malgré la frustration de l’attente du volume suivant).

3 juillet 2013

Contes désenchantés – David Bry

C’est le premier livre de cet auteur que je connais de par ses participations aux anthologies « Contrepoint » et « Elfes et assassins ».
Dans une auberge typée fantasy, 4 étranges personnages prennent la parole pour narrer des contes à la clientèle bien avinée. Les points communs de ces contes sont la morale douteuse et les personnages classiques détournés de leurs rôles habituels.

Écrit pour se détendre d’un roman difficile (2087), il se lit comme tel. Un bon moment de détente. Attention tout de même à ne pas raconter ces contes à vos enfants pour les endormir.

1 juillet 2013

Le guide du Steampunk – Etienne Barillier – Arthur Morgan


Habituellement, je ne suis pas fan des guides. Il ont généralement la prétention de vous expliquer pourquoi telle ou telle chose est bien tandis qu’une autre ne l’est pas. De manière générale, je n’aime pas qu’on me dise quoi penser (c’est pour ça que je déteste la politique et l’intégrisme religieux).
Ce guide, lui, échappe à ce travers. Exemple typique : dans la section de la définition, ce guide en propose une mais précise bien que celle-ci est restrictive et que le steampunk peut être interprété de manière plus vaste.

Les points faibles : beaucoup, beaucoup, beaucoup de répétitions. Des sections « Pour aller plus loin » inutiles (pas toutes mais une grande partie). La partie « Costume » aurait mérité les photos des meilleurs costumes que l’on peut croiser dans divers salons et conventions.
Les points forts : les interviews avec notamment celles de la trinité de Californie, j’ai nommé : K.W. Jeter, James Blaylock et Tim Powers (des potes à Philip K. Dick quand même !) à l’origine ce mouvement et surtout de sa dénomination. Le dépassement des frontières hexagonales pour citer des œuvres inédites dans le pays de Jules Vernes. Le rappel que dans steampunk, il y a punk avec tout ce que cela sous-entend.

Le choix de certaines œuvres, comme faisant partie du mouvement steampunk, peut prêter à controverse mais ce livre m’a donné envie d’en lire certains autres (si peu de temps et tellement de choses à lire…)

30 juin 2013

1ier semestre 2013 – Le bilan


74 livres lus.
74 articles sur ce blog.
une PAL à 35 éléments (un record).
1 appli mobile publiée sur Google Play (j’espère que ce n’est pas passé inaperçu).

26 juin 2013

It’s alive ! It’s alive !! IT’S ALIIIIVE !!!!


Après 12 (!) teasers, SMEYA est enfin publiée sur Google Play !
Pour ceux qui n’auraient pas suivi, une petite table des matières :

Trèves de blabla, l’application est dispo à l’adresse suivante :
L’application complète (payante) :
L’application en version lite (gratuite mais bridée) :

22 juin 2013

Saint Maur en poche – Édition 2013


L’arrivée de l’été est le prélude aux vacances, donc au farniente et à la lecture. Pour fêter cet événement, on peut faire soit de la musique, soit faire un tour au salon Saint Maur en poche. J’ai choisi la seconde option. Le temps n’était pas au rendez-vous, mais l’ambiance sous les toitures de marché était excellente. Comme l’année dernière (jour 1 & jour 2), c’est extrêmement difficile de résister à la tentation devant tous ces bouquins. Quelque soit l’endroit où l’on porte le regard, il y a des kilos et des kilos de livres qui nous tendent les bras pages.

Mon objectif pour ce salon était principalement international. Objectif rempli avec des dédicaces de Dan Wells (U.S.A.), Susan Fletcher (G.B.), Pieter Aspe (Belgique), Paul Colize (Belgique), John Connolly (Irlande), Tranh-Van Tran-Nhut (Viet-Nâm), Paul Cleave (Nouvelle Zélande), Roger J. Ellory (G.B.).
Coté français, j’ai résisté à la tentation de faire la queue devant Pierre Bellemare, Charlotte Valandrey ou Guillaume Musso (;)) mais je suis revenu avec des dédicaces de Jacques Expert et Christophe Lambert (l’auteur, pas l’acteur, vous allez finir par le comprendre !)

Votre culture étant titanesque, vous aurez deviné que l’été sera placé sous le signe du polar (Pour rassurer ma clientèle habituelle : mais pas que !).

20 juin 2013

La forêt des captifs – Pierre Bottero

Deuxième cure de jouvence avec le début de la deuxième trilogie mettant en scène les aventures d’Ewillan (voir ici, ici et ).
Quand les dangers semblent définitivement éloignés, voilà que ça recommence ! Ewillan, à sont retour dans le monde que nous connaissons, est kidnappée par « l’intitution » qui mène des expériences inhumaines sur elle. Retrouvé seul, le fidèle Salim fera tout pour la sauver.

On pourra toujours dire que c’est naïf, cousu de fil blanc voire manichéen mais cela reste une lecture agréable. Il faut reconnaître à Bottero son incroyable talent de narrateur.

18 juin 2013

Création – Johan Heliot

Après un épisode fantasy, retour à la SF avec ce roman qui est la quatrième production de cette auteur que je lis. Après Faerie Hacker et les 2 premiers de la trilogie de la lune (les 2 premiers ? oui, je sais… Mais ce sont les seuls publiés en version poche).
Dans le désert d’Israël, un immense jardin apparaît subitement. Jardin d’Eden ? preuve du créationnisme ? Accident nucléaire ? Premier contact ? Les options sont aussi nombreuses que les personnages que nous suivons.
C’est au fil de plusieurs récits parallèles, dont les trames s’entrecroisent parfois que nous suivons les aventures liés à cet incident que nous apprenons ce que cet événement signifie… Ou que nous croyons apprendre car en effet aucune réponse n’est posée de manière stricte.

C’est un exercice délicat que de mêler religion et science (sans parler de la localisation du roman sur un territoire particulièrement agité) mais Johan Heliot s’en sort très bien. Pas de prosélytisme, pas de parti pris. Un roman prenant et distrayant.

16 juin 2013

Chien du heaume – Justine Niogret

Première œuvre que je lis de cette auteure (on met le « e » au féminin ?).
Chien du heaume (comme son nom ne l’indique pas) est une femme qui a des couilles problèmes psychologiques. Jugez plutôt : dans les première pages, elle n’hésite pas à se servir d’une enfant comme bouclier contre une flèche qui lui était destinée. Son nom, elle l’a gagné en faisant ses preuves comme mercenaire. Mais tout héros (ou héroïne) qui se respecte se doit de mener une quête. Celle de chien du heaume est d’une simplicité surprenante : son nom (en substance : « Je t’épargnerai si tu me donne mon nom ! ».)

Ici, point de magie, d’elfes ou de nains, ce qui est inhabituel de la part d’un roman de fantasy. Inhabituel, mais assez rafraîchissant. L’histoire est simple et sans trop de personnages. La narration aussi, est inhabituelle, une fausse langue moyenâgeuse mais qui ne bloque pas la fluidité de la lecture.
A noter le glossaire. D’habitude je déteste ça mais là, après un récit d’une ambiance assez lourde, c’est une bonne transition vers la vie réelle. Petit extrait :
« Braies
Soyons fous, simplifions en « chausses ».
[…]

Chausses

Soyons fous, simplifions en « pantalons » »
GPI 2010 et Prix des Imaginales 2010, c’est à lire.

14 juin 2013

Wastburg – Cédric Ferrand

Derrière ce nom propre sur lui se cache un des chroniqueurs (et ce n’est Munin) de Hugin & Munin.
La cité de Wastburg est coincée sur le delta du fleuve séparant deux pays. Sa position enclavée lui procure une certaine indépendance par rapport à ces deux pays qui se sont battus entre eux à maintes reprises. C’est au sein de cette cité que se déroulent les destins narrés dans ce roman.

Construit comme un assemblage de nouvelles mettant en scène des personnes anonymes et célèbres avec comme seul point commun la cité de Wastburg. Toutes ces nouvelles semblent dé-corrélées mais petit à petit on discerne une trame de fond. Cette dernière étant exploitée dans les dernière pages. Très fort ! J’ai aussi apprécié le langage « exotique », mélange de patois et d’expression typiques de la cité mais qui ne gène absolument pas la lecture.

Mention spéciale à la citation de China Mieville que j’approuve entièrement. Petit aperçu : « Tolkien est le kyste sur le cul de la littérature fantasy… ». Fallait oser !

12 juin 2013

Elfes et assassins – Collectif

Recueil de nouvelle sorti (est-il besoin de le préciser ?) à l’occasion des Imaginales d’Épinal. L’exercice imposé aux auteurs est de mettre dans chaque nouvelle :
  • Un ou plusieurs elfes
  • Un ou plusieurs assassins
J’imagine que le titre s’imposait alors de lui même :) Ce sont 13 (supertitieux s’abstenir) auteurs (plus ou moins connus dans le milieu) qui se sont pris au jeu.
Les meilleurs à s’en sortir sont pour moi (dans l’ordre de la table des matières) :
  • Pierre Bordage
  • Raphaël Albert
  • Nathalie Le Gendre
  • Gudule Anne Duguël
  • Anne Fakhouri (et j’ai compris sa dédicace pour Jack The Crap)
  • Xavier Mauméjean
  • David Bry
  • Johan Heliot
Tout ça représente quand même plus de 61 %. Comme tout banquier vous le dirait, c’est donc un excellent investissement ! Fierté personnelle, mon exemplaire est signé par 11 auteurs.

10 juin 2013

Le dos au mur – Christophe Lambert

5ième roman de Christophe Lambert (l’écrivain, pas l’acteur) chez Pocket.

En 2006, George W. Bush décide de la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique pour juguler l’émigration clandestine.
Quelques années plus tard, une chaîne de télé profite de cette installation pour organiser une télé-réalité. 200 mexicains peuvent accéder dans l’american dream, le dernier à échapper à la police reçoit une carte verte, une maison et un joli paquet de fric.
En 2019, pour cette édition, nous suivons le parcours de quelques uns de ces fugitifs.

Christophe Lambert (l’auteur, pas l’acteur) a une grande expérience dans la littérature jeunesse. Je ne sais pas si c’était le souhait de l’auteur mais ce roman est à mon goût trop teinté jeunesse : les rebondissements prévisibles, les personnages cousus de fil blanc. Dommage. Un divertissement mais sans plus.

7 juin 2013

Les coups de cœurs des imaginales – Collectif

Chaque année, et ce depuis une décade, le festival des Imaginales élit un coup de cœur. Cette anthologie, publiée par ActuSF, présente pour chaque auteur « coup de cœur des Imaginales » une nouvelle inédite de celui/celle-ci. Chacune de ces nouvelles est précédée d’une présentation de l’auteur et suivie par une postface où l’auteur explique son processus de création soit de manière générale ou précisément pour la nouvelle.

Le partie intéressante de ces anthologies est de découvrir de nouveaux et prometteurs auteurs. Pour ma part, avec cette anthologie, j’ai retenu Sire Cédric dont l’univers noir m’intrigue et Jérôme Camut pour l’aspect décalé. D’un autre coté, cet anthologie m’a confirmé dans mon intention de poursuivre l’aventure avec Mélanie Fazi, Jean-Philippe Jaworski et Lionel Davoust.

La citation du jour (que nous devons à Érik Wietzel) : « Le monde invente plus de mystères que nous n’écrivons de vérités. »

5 juin 2013

Les légions dangereuses – Fabien Clavel

Première incursion de ma part dans les livres Mnémos au format poche.
Un guerrier sans pitié, une paire de voleurs, une princesse magicienne et un éternel étudiant forme la divine compagnie ayant pour objectif de retrouver le premier dieu assassiné par les quatre autres. La troupe archétypale de la fantasy revue par Fabien Clavel.
C’est un exercice très risqué de s’attaquer à la fantasy parodique. En effet, il est impossible de ne pas faire la comparaison avec le maître Pratchett. Pourtant, Fabien Clavel s’en sort bien. On retrouve les notes en bas de pages chères à Pratchett qui sont ici beaucoup d’auto-congratulations. On retrouve aussi des interlocuteurs parlant en majuscules (les dragons chez Clavel, la mort chez Pratchett).
Le « plus » de Clavel, ce sont les références à la littérature classique française qui nous parlent plus que les références anglo-saxonnes.
Comme moi, militez pour que le verbe « violacir » soit accepté par l’académie française.

La note de bas de page du jour : « 34 Le lecteur pourra remarquer l’extrême richesse et l’éclectique diversité de ce roman qui se préoccupe également de questions hautement philosophiques »
La note de bas de page engagée : « 61 Toute ressemblance avec des personnages politiques blonds, à l’œil bleu marine et aux idées nauséabondes, serait pure coïncidence »

3 juin 2013

Crépuscules – Thierry Di Rollo

Recueil de 6 nouvelles chez ActuSF, c’est ma troisième incursion dans l’univers de Di Rollo, après « La lumière des morts » et « Meddik » sans oublier la nouvelle dans un « Territoire de l’inquiétude ». Cette nouvelle fait partie de ce recueil.
Au vu des deux premières nouvelles, j’ai cru que le thème général était les dérapages de la science. Mais les autres élargissent le spectre.
C’est sombre, étrange et fantastique. Bref, c’est à lire.

Le problème avec les recueils de cet éditeur, c’est qu’il sont trop court… beaucoup trop court. Une fois installé dans l’univers de l’auteur, c’est déjà fini.

1 juin 2013

Les fleurs du Karma – Tommaso Pincio

Encore une rencontre (internationale cette fois-ci) des dystopiales n°5. Comme son nom le laisse supposer, M. Pincio est italien. Je l’avais déjà rencontré aux Utopiales pour « Le silence de l’espace ».
Laïka Orbit (une référence au chien russe dans l’espace ?) est abordée par un étrange individu. Suivant son impulsivité, elle l’accompagne et se retrouve dans un monde encore plus étrange. En parallèle, nous suivons l’histoire de Kinky Baboosian (!!!) qui tente d’élever son enfant autiste dans les années 60.

Rétrospectivement, je qualifierai ce roman de Lynchien : On comprend chaque scène, mais quand on les met bout à bout on sent que quelque chose nous échappe. Après réflexion, on arrive à une interprétation mais on a toujours le doute que cette interprétation ne soit pas la bonne. Fan des films de David Lynch, j’ai donc apprécié ce livre.

La citation du jour : « Il est en outre pathétique que les gens ne soient pas capables de mémoriser un nombre avec quelques milliers de chiffres, ou qu’ils n’aient pas encore compris qu’un bon algorithme est la seule manière efficace de résoudre les problèmes. Ce sont des choses qui font mal à la respectabilité du genre humain »

29 mai 2013

À travers temps – Robert Charles Wilson

En France, les romans de Wilson ne sont pas publiés dans l’ordre de leur publication au Etats-Unis. Ecrit en 1991, ce livre à été publié en France en 2010, 2013 pour la version poche.
C’est pas la grande forme pour Tom Winter, sa copine l’a largué, il a perdu son job, il a eu un épisode alcoolique. Pour se remettre en selle, il achète une maison dans sa ville natale mais cette dernière n’est pas tout à fait normale.

Comme je le disais précédemment, Robert Charles Wilson est un des rares auteurs a m’accrocher à un bouquin quitte à réduire mes périodes de sommeil. Ce roman n’a pas échappé à la règle (heureusement, c’était la période des jours fériés de mai). Cette fois-ci, l’auteur nous donne une interprétation tout à fait originale du voyage dans le temps en y mêlant un peu de micro et nano-technologie. Encore une fois : une réussite.

28 mai 2013

Le dit de Sargas – Régis Antoine Jaulin


Une découverte des dystopiales n° 5. Cela fait pas mal de temps de je l’ai lu et je cherche toujours des mots pour décrire cette œuvre inclassable. Ma piètre tentative :
Exemple parfait d’une mythologie inventée de A à Z avec son vocabulaire, ce roman (?) nous narre l’explication de Sargas à la création des mille-plateaux. Création des astres, du monde, de l’homme sont expliqués par un homme m’évoquant Ganesh.

Un OVNI livresque que, malgré son aspect métaphysique, j’ai apprécié.
Mention spéciale aux illustrations de Lionel Richerand, dignes de livres bibliques.

26 mai 2013

Zimas (when west meet east)


Après un weekend et un début de semaine pas très reluisant d’un point de vue personnel, je suis allé me ressourcer dans les Vosges aux Imaginales d’Épinal (12ièmes du nom). Parti en train avec quelque kilos de livres, ce séjour a été épuisant. Jugez plutôt :

Jour 1 : Le jeudi, ça démarre un peu mou : lancement du salon, recherche de l’hôtel, errements dans la ville (parce qu’on se trompe de route…). L’après-midi, j’ai quand même pu approcher, et par là-même avoir une dédicace avec :
  • Lucius Sheppard : le pauvre, chaque fois que je le voie en France, il a des soucis de santé. La dernière fois, c’était le poignet. Cette fois-ci : une entorse. Il ferait mieux de rester en France.
  • Jean-Michel Truong : comme il a monté sa boîte en chine, c’est pas évident de le voir. Nous en avons d’ailleurs discuté et il me disait qu’il avait la chance de connaître les « bonnes personnes », ce qui lui a facilité l’entreprise.
  • Kai Mayer : écrivain allemand qui écrit principalement pour la jeunesse. Ce qui me fascine avec nos cousins d’outre-Rhin, c’est qu’ils sont pratiquement tous bilingues. Nous, on est un peu minable en langues étrangères.
  • Pierre Pével : qui m’a prédit une sortie tous les six mois de la suite de la trilogie « Les lames du cardinal » chez Folio SF. À ce propos, je l’ai félicité pour cette édition particulièrement soignée (la jaquette, une première chez Folio SF).
  • Jean-Marc Ligny : à qui je racontais que quand j’ai lu « Yurlunggur » je travaillais dans le quartier de la Défense à proximité du parking bien glauque qu’il y décrit. Il m’a alors expliqué y avoir habité et être allé à l’EPAD pour faire des recherches. Si connaissez la tête de Ligny, vous verrez le contraste.

Le bilan : une journée tout à fait honnête dont l’accessoire indispensable était
Bien sûr, loi de Murphy oblige, j’avais oublié le mien à Paris… Tout comme mon appareil photo… GNIIIIII !!!! BOM ! BOM ! BOM ! (ma tête cognant contre le mur).

Jour 2 : un coup d’accélérateur avec :
  • Francis Berthelot : spécialiste des changements d’orientation, que ce soit de carrière ou artistique. Pour preuve : maintenant, c’est le ballet !
  • Johan Heliot : à qui j’ai annoncé qu’il était dans les mots croisés de 100% Vosges (voir le scan plus bas).
  • Lionel Davoust : qui a opté pour une coiffure radicale. Il m’a dit ne plus être convaincu par le concept du cheveu.
  • Sylvie Lainé : pour ses trois recueils de nouvelles chez ActuSF (ici, ici et ). À ce propos, j’ai enfin la réponse à ma question : une éperluette est une esperluette ! Je vais enfin pouvoir dormir…
  • Alastair Reynolds : dont la femme est française et que généralement elle s’occupe de le cornaquer en France mais elle est tombée malade et par conséquent le pauvre Alastair est obligé de se débrouiller tout seul.
  • Andreas Eschbach : écrivain allemand qui vit dans le Finistère (BZH rules !). Comme il parle parfaitement français, j’ai pu lui dire à quel point j’avais apprécié « Des milliards de tapis de cheveux ».
  • Jean-Philippe Jaworski : auteur des indispensables « Janua Vera » et « Gagner la guerre ».
  • Mélanie Fazi : je le redis encore une fois : une auteure trop rare à qui j’ai fait signer une nouvelle avant de l’avoir lue, ce qui n’est pas mon habitude.

Intermède : pour ces Imaginales, je m’étais préparé psychologiquement avec le mantra suivant : « Je n’achèterai pas de bouquins, je n’achèterai pas de bouquins, je n’achèterai pas de bouquins ». Au final j’en ai acheté trois. Je n’ai pas une volonté de fer mais elle dépasse quand même celle de l’huître. On reprend :

  • Xavier Mauméjean : qui m’a remercié pour mon billet sur « American Gothic » et à qui j’ai répondu que je pensais ce que je disais écrivais.
  • Charlotte Bousquet : que je lis plus en nouvelles qu’en romans.
  • Samantha Bailly : est-ce moi qui devient vieux ou les adolescent(e)s se mettent à écrire ? Pfou !
  • Anne Fakhouri : qui m’a répondu quand je lui ai dit mon prénom : « sans déconner ? ». Quelque chose me dit que j’en saurai plus en lisant sa nouvelle de l’anthologie des Imaginales…
  • Fabrice Colin : avec qui je n’ai pas pu trop discuter car il y avait beaucoup de monde.
  • Pierre Bordage : toujours aussi accessible et gentil qui m’a annoncé trois nouveautés pour les Utopiales et vouloir continuer a scénariser des bandes dessinées comme pour « Les fables de l’Humpur » mais avec des histoires originales. Wait and see…
  • Jean-Claude Dunyach : a qui j’ai dit que « Le jeu des sabliers » avait quand même pris un coup de vieux (cash ! je suis comme ça !).

Le bilan : journée épuisante mais hautement satisfaisante dont les accessoires nécessaires étaient
et
car il faisait quand même bien froid. La bonne nouvelle est que nous avons été épargnés par la pluie.

Jour 3 : on continue l’accélération avec cette fois plus de public :
  • Pierre Bordage (again !) : à qui j’ai expliqué que comme mon hôtel était particulièrement loin, je ne trimbalais pas tous mes bouquins en même temps.
  • Jean-Marc Ligny (again !) : idem.
  • Francis Berthelot (again !) : idem.
  • Sylvie Lainé (again !) : idem
  • Charlotte Bousquet (again !) : idem.

Intermède : le samedi étant une journée familiale, et ne voulant pas dépareiller, j’ai amené avec moi l’anthologie « 69 ». J’assume !

  • Gess : une dédicace de bande dessinée de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal :). Avec la question du no-life parfait (votre serviteur) : Dans Camen Mc Callum, si « in gun we trust », pourquoi une batte de base-ball sur le logo ?
  • Raphaël Albert : que je ne connais pas du tout mais qui signe une nouvelle dans l’anthologie de cette année.
  • Fabien Clavel : avec qui je milite pour l’entrée dans le dictionnaire du verbe « violacir ». C’est vrai quoi ! On a blanchir, noircir, rougir, jaunir… mais rien pour cette subtile mais néanmoins expressive nuance de couleur.
  • Justine Niogret : dont je vais bientôt « Chien du heaume ». Ça marche mieux avec « Mordre le bouclier » non ?
  • Anne Duguël A.K.A. Gudule : qui a une toute petite voix et donc avec qui ce n’était pas facile de faire la conversation dans toute cette cohue.

Jour 4 : rien, si ce n’est le train qui m’a ramené chez moi sur les rotules (moi, pas le train) sans parler de la rédaction de cet article.

En parallèle et en errant dans les couloirs, j’ai eu de très intéressantes conversations avec Pierre Stolze, Michel Robert, Jean-Luc Rivera et j’en passe…

En conclusion : une ambiance plus « relax » que les Utopiales, des invités prestigieux, bref : un excellent séjour Vosgien. Pour ne pas spoiler ce que j’ai ramené de ce festival, je n’en parle pas (ou presque), vous le découvrirez dans des prochains billets… Suspense !
 

Je le note ici pour m’en rappeler la prochaine fois, voici mes quelques conseils :
  1. arriver le jeudi midi.
  2. m’y prendre à l’avance pour trouver un hôtel pas très loin (si c’est pas possible, prendre une voiture de location).
  3. ne pas oublier le parapluie.
  4. ne pas oublier l’appareil photo.
  5. une petite laine peut toujours avoir son utilité.
  6. c’est peut-être le moment d’acheter une valise avec des roulettes.

Le petit QCM du jour : comment appèle-t-on les habitants d’Épinal :
A : les Épinaliens
B : les Spinaliens
C : les Sages (comme une image)

Réponse : B. Je fais le fier mais je ne le savais pas…

En supplément : la grille de mots fléchés du 100% Vosges spécial Imaginales pour vous consoler si vous n’y étiez pas ! Nyark ! Nyark ! Nyark ! (je suis cruel).


15 mai 2013

Loup blanc – David Gemmell


Dans ce dixième volume de la saga du pays Drenaï, on y suit les aventures guerrières de Skilgannon « le damné ». On le découvre tentant sa reconversion dans les ordres mais sa nature guerrière va prendre le dessus quand la population se retourne contre le clergé.
Dans cet opus, on passe successivement du présent au passé de chaque intervenant. On y croise aussi Druss la légende dans sa « croisade » pour sauver la fille d’un ami, ainsi que l’arbalète de poing de Waylander.
Toujours aussi pop-corn, on lit ça comme on regarderait un des films de Michael Bay (i.e. sans le cerveau).

13 mai 2013

Les soldats de la mer – Yves & Ada Rémy


Cinquième (!!) édition du recueil de nouvelles dont la première était en 1968. Pour la petite histoire (et comme j’ai eu la chance de rencontrer les auteurs lors des dystopiales n°5), à la sortie du service presse de la première édition, les auteurs ont été surpris de voir beaucoup de monde courir dans la rue (quelle époque !).
Dans un monde avec deux lunes, miroir déformé du notre (de monde), nous suivons, au gré des nouvelles, des aventures militaires lors de la création de la fédération. L’aspect militaire et la fédération ne sont que la toile de fond pour des récits étranges voire fantastiques. Beaucoup de facettes de ces genres sont ainsi abordés : vampires oupires, mondes parallèles, fantômes, îles mystérieuses, onirisme…
Petit à petit, on se rend compte que les récits sont organisés dans l’ordre chronologique car la fédération ne cesse de prendre de l’ampleur. Jusqu’à la dernière nouvelle où l’on réalise que ce monde est [spoiler]le rêve d’un rêve[/spoiler].
Autre point marquant et pour ainsi dire la marque de fabrique de ces auteurs, c’est leur amour de la langue française avec un agréable coté désuet.
Mon coté cartésien m’oblige à poser la question : sur la couverture, pourquoi seul « soldats » fait un reflet sur la mer ? Il y a certes une nouvelle avec un étang qui ne reflète rien mais alors pourquoi « Soldats » se reflète t-il ? Des fois, je me prend la tête pour pas grand chose…

La citation du jour : « Ici repose le dernier silence de la terre / Hommes qui débarquez / Craignez de le troubler / Et de perdre à jamais / L’occasion d’assourdir le reste du monde »

11 mai 2013

CLEER (une fantaisie corporate) – L. L. Kloetzer


Pour info (et pour ceux qui ne le sauraient pas), dernière ces initiales se cachent Laurent et Laure Kloetzer.
C’est à l’occasion du lancement de « Anamnèse de Lady Star » (billet à venir) des mêmes auteurs à l’excellente librairie Charybde que je me suis piqué d’attaquer cette œuvre.
Vinh Tran et Charlotte Audiberti sont deux récents embauchés dans l’obscur « Groupe » au département « Cohésion Interne » (ressources humaines ? politique de groupe ? cost killer ? en fait un peu des trois). Leur première affectation consiste à enquêter sur les suicides d’un département de VPC. D’un coté Vinh est froid et calculateur, de l’autre Charlotte est intuitive et empathique.
Les épisodes se suivent mais ne se ressemble pas avec l’objectif sous-jacent de devenir « partner ».

C’est froid, inhumain, vicieux et toute ressemblance avec le monde de l’entreprise est…
C’est peut-être cette froideur, ainsi que les comportements (que j’ai trouvé) imprévisibles des personnages qui m’ont empêché de m’identifier à ces personnages.

9 mai 2013

Cyanure – Camilla Läckberg

Deuxième roman de Läckberg publié en poche (chez Babel Noir, après La princesse des glaces)
Bloqué sur une île par une tempête, le repas de famille de la future ex-copine de Martin Molin (un collègue de Patrick Hedström) s’annonce joyeux. En effet, le richissime grand-père Ruben décède d’un empoisonnement au cyanure. Seul policier sur place, Martin va devoir malgré lui prendre en main l’enquête.
Que seraient les repas de famille sans un meurtre ou deux ?
Un classique whodunit dans la neige.

8 mai 2013

Comics


En lisant l’article de Lorhkan sur Batman – Year One, je me suis pris au jeu de faire ma liste « ultime » des comics. Comme j’ai lâché ce monde il y a pas mal de temps, elle manque un peu de nouveautés. Je compte sur vous pour me mettre à jour… Nostalgiques des éditions Zenda / Comics USA / Lug / Semic, à vos mouchoirs !
  • Batman Year One – Frank Miller / David Mazzucchelli : le déclic pour cette liste.
  • V pour vendetta – Alan Moore / David Lloyd : par rapport au comics, le film est vraiment pourri.
  • Dark Knight – Frank Miller : un super-héros aigri et vieillissant, une claque.
  • Sandman – Neil Gaiman et beaucoup de monde : inclassable.
  • Miracleman – Alan Moore / Garry Leach / Alan Davis : golden age reboot dans le monde contemporain.
  • Preacher – Garth Ennis / Steve Dillon : cet anglais (Ennis) est dingue… vraiment dingue.
  • Bone – Jeff Smith : un régal d’humour et d’aventure.
  • Daredevil Born Again – Frank Miller : un troisième couteau de chez Marvel prend enfin son essor et comme assez souvent, le film est pourri.
  • Marshall Law – Pat Mills / Kevin O’Neil : « I’m a hero hunter, I hunt heroes, haven’t found any yet ».
  • Hellboy – Mike Mignola : préférer la période Mignola au dessin.
  • Marvels – Kurt Busiek / Alex Ross : c’est pas du comics, c’est de l’art !
  • Astro City – Kurt Busiek et plein de monde : inclassable (je dis ça quand je ne trouve pas de résumé).
  • Kingdom Come – Mark Waid / Alex Ross : dessins absolument sublimes.
  • The Crow – James O’Barr : vengeance !
  • Sin City – Frank Miller : chroniques de la souriante ville de Basin City en noir et blanc et, de temps en temps, une autre couleur.
  • Superman Identité Secrète – Kurt Busiek / Stuart Immonen : Clark Kent est superman, étonnant non ?
  • Elektra – Frank Miller / Bill Sienkiewicz : dessins hallucinants sur un scénario en béton.
  • Serval (Wolverine) et Havoc Echec Nucléaire – Walter & Louise Simonson / Jon J. Muth / Kent Williams : un duo improbable de X-men.
  • The Mask – John Arcudi / Doug Mahnke : le film qui a révélé Cameron Diaz en est une adaptation TRES édulcorée.
  • Death The High Cost Of Living – Neil Gaiman / Christopher Bachalo / Mark Buckingham : spin-off sur un personnage de Sandman, la mort est poétique et on finit par aimer les pommes.
En résumé coté scénario, Miller, Moore, Gaiman et Busiek sont des valeurs sures.

EDIT : OMG ! j'ai oublié
  • Watchmen – Alan Moore / Dave Gibbons : pour une fois le film est pas mal mais passe à coté de beaucoup de choses.

7 mai 2013

L’île du destin – Pierre Bottero

Troisième et dernier volume de la trilogie de « la quête d’Ewillan ». Cette fois-ci il s’agit de ranimer les parents de Camille d’Ewillan et de vaincre les sentinelles traîtresses.
Dans l’ensemble, cette trilogie est peut-être naïve, manichéenne et basique mais c’est extrêmement rafraîchissant. Prochaine cure de re-juvénation avec la trilogie « les mondes d’Ewillan ».

6 mai 2013

Les frontières de glace – Pierre Bottero

Suite de la cure de jouvence avec le second volume des aventures de Camille, Salim et de l’équipe hétéroclite composée dans le premier opus. L’objectif est cette fois-ci de libérer les sentinelles afin de renverser le cours de la guerre.

Toujours aussi addictif, toujours aussi animé, on ne s’ennuie pas.

4 mai 2013

D’un monde à l’autre – Pierre Bottero

De temps en temps, telle une cure de jouvence, je lis un bouquin catégorisé « jeunesse ». Ayant découvert Bottero avec la trilogie d’Ellana, j’ai décidé de poursuivre ma découverte avec la trilogie de « la quête d’Ewilan ».
Camille Duciel découvre (dans le désordre) que :
A : son vrai nom est Ewilan Gil’ Sayan
B : elle n’est pas de ce monde
C : elle a un frère
D : pour couronner le tout, au niveau des pouvoirs, elle maîtrise.
Accompagné de son fidèle ami Salim, elle part donc à l’aventure dans ce monde peuplé de dangers.

Il faut reconnaître à Bottero que sa production, certes vite lue, est extrêmement addictive. Toutefois une question se pose : pourquoi les personnages principaux sont-ils toujours des filles (pour autant que je sache) ? Une question que j’aurai aimé lui poser…

3 mai 2013

L’ombre du géant – Orson Scott Card

Quatrième et dernier (en date et probablement) volume du spin-off du cycle d’Ender.
Dans cet opus Bean est confronté au risque d’explosion de l’équilibre des forces sur terre. Engagés par Peter « Locke » Wiggin A.K.A. l’hegemon, Bean et sa femme Petra devront reprendre du service. On retrouve les « anciens » de l’école de guerre et notamment ceux du djish d’Ender qui ont permis la victoire contre les doryphores de part et d’autre de cet échiquier géopolitique.
Beaucoup moins personnel que les précédents volumes, cet opus est centré sur l’ascension estimée nécessaire de l’hegemon. Néanmoins, ça se laisse très bien lire.

28 avril 2013

Happy birthday !



Un an déjà ! C’est une excellente occasion pour faire un 200ième billet !
130 livres billetés (« chroniqués » serait présomptueux), de belles rencontres (Neil Gaiman, Robert Charles Wilson, Paolo Bacigalupi, Michael Moorcock…), des chagrins (Roland C. Wagner, Harry Harrison, Ray Bradbury…), des événements (Utopiales, Dystopiales, Futuriales, rencontres de l’imaginaire, Zone franche…), des découvertes. Bref une année bien remplie !

26 avril 2013

Le souffle des aïeux – Pierre Grimbert


Troisième volume de la série « les gardiens de Ji ». Je pensais que c’était le dernier… ben… en fait non.
Ce qui est dommage, c’est que l’intrigue générale n’avance que dans les 5 dernières pages. Pffff.

24 avril 2013

Hellraiser – Clive Barker

Aaahhh ! La nostalgie des années 80 ! Le new wave ! Le walkman ! Le minitel ! Et l’horreur selon Clive Barker, l’anglais le plus glauque depuis mon homonyme britannique.
Les plus âgés se souviendront du film réalisé par le même Clive Barker sorti en 1988 (noté 7/10 sur IMDB).
Si j’interprète correctement les copyrights, le roman a été écrit avant le film.
À ce film très graphique, le roman apporte une dimension psychologique. En effet, le lecteur se place successivement dans les pensées de chacun des intervenants (à part bien sûr les cénobites).

22 avril 2013

Le chasseur et son ombre – George R. R. Martin / Gardner Dozois / Daniel Abraham

Roman écrit à trois (six ?) mains et traduit à deux (quatre ?) mains. Je connaissais Martin avec le trône de fer (qui s’affiche fièrement sur mon mur de la honte), Dozois avec « l’étrangère » chez présence du futur qui m’avait laissé un excellent souvenir. Abraham quant à lui, est pour moi un parfais inconnu.
Ramon Espejo est ce que les américains appelleraient un bad ass chicano. Ses ennuis le conduisent à s’éloigner de la ville quelque temps. C’est là qu’il fait la rencontre d’une race d’extra-terrestres jusqu’alors inconnue (dans ce monde l’humanité connaît plusieurs races alien, en fait ce sont ces extra-terrestres qui utilisent les humains pour défricher de nouveaux mondes).

Au delà du road trip (without a road) dans la jungle, le roman pose la question du comportement face à un autre soi-même. Est-ce qu’on collabore ? qu’on se hait ?

19 avril 2013

SMEYA – Teaser XI


Pas de copies d’écran cette fois-ci mais juste un petit bulletin d’information :
Dans un soucis de toucher le plus de monde, j’ai terminé l’internationalisation de l’application en intégrant la langue de Shakespeare. Suivant les paramètres du téléphone (paramètres régionaux), l’application sera soit en français, soit en anglais.

D’un autre coté, j’ai terminé les fonctionnalités coté serveur (c’est pour ça que l’application demande l’autorisation à accéder à Internet). Ces fonctionnalités permettront, à partir d’un scan de code barre de récupérer les informations de l’item scanné. Tout cela pour alimenter les listes le plus rapidement possible.

J’ai aussi pratiquement terminé la version « lite » qui sera gratuite. Cette version sera bien entendu limitée par rapport à la version payante. Ces limitations sont :
  • Pas de scan de code barre (et par conséquent pas de récupérations d’informations)
  • Pas de listes personnalisées (cf. le teaser IX).
  • Au maximum 50 items par liste (50 livres, 50 Bandes dessinées, 50 CD, …).
Stay tuned !

18 avril 2013

Les cinq rubans d’or – Jack Vance

Écrit en 1950, il est inutile de vous dire que ce roman a quand même pris pas mal de cheveux blancs et l’histoire est cousue de fil blanc (blanc est la couleur du jour).
Une idée que j’ai trouvé intéressante c’est les mutations que subiraient les humains s’ils colonisaient d’autres planètes. Le point de vue de Vance est radical en ajoutant la scission complète avec la planète mère.
A réserver aux nostalgique de la « golden age » ou aux plus jeunes.

16 avril 2013

Tetris


Bloup ! Bloup ! Bloup ! Bloup ! 
Perdu !
Deuxième partie :
Bloup ! Bloup ! Bloup ! Bloup !
Perdu !
Troisième partie :
Bloup ! Bloup ! Bloup ! Bloup !
Perdu !
Note : sur les deuxième et troisième photos, la couche est double. Donc, ce que vous y voyez n’est que la moitié du contenu du rayonnage. C’était : les bouquins dédicacés.

15 avril 2013

American Gothic – Xavier Mauméjean

Note : ce billet grille ceux que j’avais prévu !
Maintenant qu’on commence à se connaître, vous savez que je ne suis pas trop littérature « blanche ». A l’occasion des dystopiales (V), l’auteur venait dédicacer sa dernière œuvre. Intrigué par sa dédicace (je cite : « À Jack, cet AMERICAN GOTHIC qui est simplement le livre dont tu es le héros »), je n’ai pu m’empêcher, dès le dimanche qui à suivi les sus-mentionnées dystopiales, d’attaquer cette œuvre. Des « Jack », le roman en est bourré ! Entre parenthèses, ce roman fait suite à 10 ans de préparation… Ça force le respect.
Franchement, je ne saurais qualifier cette œuvre : fiction ? pseudo biographie comparée ? chronique d’une époque ? Je manque de culture pour séparer les faits réels (et il y en a !) de la partie fictionnelle.
Toujours est-il qu’une fois dedans, on se laisse prendre au jeu et c’est un supplice de poser le bouquin pour d’autres activités pourtant nécessaires (voire vitales). Une réussite sur toute la ligne qui me réconcilierait presque avec la littérature générale… Une gageure car j’ai été traumatisé par les livres qu’on nous forçait à lire au collège ou lycée.

13 avril 2013

Sans un mot – Harlan Coben

Je ne connaissais absolument pas Harlan Coben, à part les affiches dans les transports en commun. Eloigné d’une source digne de ce nom en terme de SF & fantasy dans mon petit coin de Bretagne peuplé d’irréductibles gaulois, je me suis rabattu sur ce thriller. Ce n’est ni le premier Coben, ni le dernier, ni un qui aurait été adapté en film… Juste un Coben au hasard.
Dans une ville somme toute standard, Adam, 17 ans, disparaît subitement, sans un mot (je viens de trouver d’où vient le titre !). La trame principale est constitué par les parent d’Adam qui se démènent pour le retrouver.
Le plus impressionnant dans ce roman est que tous les personnages sont connectés entre eux dans une trame où certains subissent tandis que d’autres agissent. Sacrément efficace.

La citation du jour : « L’homme prévoit, Dieu rit »

11 avril 2013

Warchild – Karin Lowachee

Premier volume de la trilogie du Warchild, cette dernière est la première œuvre de cet auteur. Chronique.
La vie n’est pas simple pour Jos. A huit ans, le vaisseau spatial où il est né, est attaqué par des pirates qui tuent ses parents. L’année suivante, il la passe comme animal domestique auprès du chez des pirates.
Après ce début dickensien, la suite ressemble un peu à Ender Wiggins où notre héros est entraîné au combat et à l’infiltration informatique. La fin est constituée de la mise en pratique de son apprentissage.
Distrayant, pas statique et tout et tout, mais les perpétuels questionnements du personnage sont fatiguant voire irritant. J’espère que dans la suite, Jos prenne de l’assurance et nous montre l’étendue de son potentiel.

10 avril 2013

Timbré – Terry Pratchett

Comme je l’ai expliqué précédemment, un Pratchett (et plus encore, une chronique du disque-monde) ne reste jamais très longtemps dans ma PAL.
Moite von Lipwig, escroc notoire d’Angh Morpock est cordialement invité par Vétérini (le praticien de cette noble et riante ville) à remettre en service la noble (bis) institution du moribond service postal. Quand je dit « cordialement invité », en réalité, il n’a pas trop le choix (on ne dit pas « non » à Vétérini…). La concurrence avec l’entreprise de pointe du téléphone mobile clic-clac sera âpre et sans merci.
Un des personnages récurrent à mon avis sous-exploité, est le praticien Vétérini qui doit être la seule personne saine d’esprit dans tout Angh Morpock, si ce n’est dans le disque-monde.
Comme souvent : un régal en ces temps de crise climatique.

La citation du jour : « Après tout, il n’y a pas de ‘qui’ dans ‘équipe’, hein ? »
La seconde citation du jour : « Dix minutes peuvent changer beaucoup de choses. Ça suffit pour préparer un thé assez épais pour le tartiner. »

9 avril 2013

Le mercenaire – Mack Reynolds

Quatrième et (pour l’instant) dernière exhumation de nouvelles. Après « Un logique nommé Joe » de Murray Leinster, « Le testament d’un enfant mort » de Philippe Curval et « La tour des Damnés » de Brian Aldiss, c’est Mack Reynolds, auteur pas très connu, qui s’y colle.
C’est en approchant de la fin de l’histoire que je me suis rendu compte qu’elle m’évoquait des souvenirs. Un petit tour sur nooSFere et ce sentiment a été confirmé. En effet elle a été publiée une première fois en France dans l’anthologie « La 3ième guerre mondiale n’aura pas lieu » préparée par Joe Haldeman (1980).
Par conséquent l’effet de surprise n’a pas été au rendez-vous mais cette nouvelle reste quand même agréable à lire.

8 avril 2013

Utopiales 2010 – Collectif

C’est la rentrée, il faut arroser les plantes, nourrir le poisson rouge, alimenter le blog…
Remontée dans le temps (et accessoirement dans le chantier de l’intégrale de cette maison d’édition) avec cette anthologie publiée chez ActuSF.
Ma préférée est sans conteste la nouvelle de Larry Niven (l’auteur du cultissime Anneau-Monde) qui explore la problématique de la conservation de l’énergie (potentielle ou cinétique) dans le cadre de la téléportation… Imparable

20 mars 2013

Léviathan 99 – Ray Bradbury

C’est tellement rare de voir des « nouveautés » concernant Ray Bradbury que je me dois de remercier celles et ceux qui ont permis cela : d’abord Gilles Dumay, directeur de la collection « Denoël - Lunes d’encre ». Ce dernier ayant effectué la publication en grand format. Enfin Folio SF pour le format poche tout ça sans oublier Florence Dolisi, la traductrice. Merci, mille fois merci !
Comme je vous le disais, toutes les nouvelles de ce recueil sont inédites en France. Elles couvrent une période assez vaste qui va de 1946 à 2003.
Je l’ai déjà dit mais je considère Ray Bradbury comme le poète de l’étrange. Ses textes, qu’il soient mélancoliques, horrifiques ou simplement étranges sont systématiquement teintées d’une poésie qui ne me laisse pas indifférent. Cette « piqûre » de rappel m’a fait le plus grand bien et m’a hélas rappelé que Bradbury n’a aucun successeur.