30 janvier 2013

La Lune n’est pas pour nous – Johan Heliot

Deuxième volet de la trilogie de lune, je ne me souviens plus du premier… C’est bête !
Le récit commence en 1933 dans un monde où, suite à la guerre totale, l’Allemagne nazie domine l’Europe. Les ennemis de cette dictature uchronique ne sont pas les juifs, ni les « non-aryens » mais les habitants de la colonie sélène (d’où le titre !). C’est au milieu de ce contexte houleux qu’évolue Léo Malet, modeste cambrioleur de sont état.
C’est un récit d’aventure qui nous promène dans une uchronie (avec une pincée de steampunk) qui n’est pas sans rappeler le maître du haut-château du maître Dick. J’ai beaucoup apprécié de voir des personnages célèbres dans un contexte différent de ce que nous connaissons mais en étant constants dans leurs orientations artistique/scientifique/politique/fasciste (rayez les mentions inutiles).
En revanche, le fait que la mort ne soit jamais (deux fois quand même !) définitive pour le héros gâche un peu le suspense. En effet que peut-il lui arriver quand il est capable de ressusciter ? hein ?

27 janvier 2013

Une balle dans la tête – Dan Simmons

Troisième et dernier volume des aventures « hard boiled » de Joe Kurtz. Après « Vengeance » et « Revanche », les affaires ne s’arrangent pas pour Joe. Son agent de probation se fait descendre dans un parking tandis que lors de cette même agression, Joe passe à deux doigts de se faire descendre. Considéré comme un suspect dans cette affaire, avec deux clans mafias sur le dos, un psychopathe… comme disent les Américains : « shit keeps piling up ! ».
Malgré un départ très rapide, cet opus est moins rythmé que les précédents opus, il est aussi plus long. Par rapport à la montée de stress, le final qui s’annonçait apocalyptique fait l’effet d’un pétard mouillé.
Distrayant, mais pas à la hauteur des deux premiers… Dommage !

24 janvier 2013

Hadès Palace – Francis Berthelot


Il est étrange ce Berthelot, non seulement par son parcours professionnel mais surtout que pour un cycle de 6 volumes (pour l’instant), il y a 4 éditeurs différents ! Le cycle c’est « le rêve du démiurge » dont « Hadès Palace » est le sixième opus. Que l’on se rassure, les romans peuvent se lire indépendamment. C’est ce que j’ai fait car de ce cycle, je n’ai lu que celui-là dans sa ré-édition Folio SF.
Dans ce volet, nous suivons les pérégrinations de Maxime Algeiba, mime et contorsionniste, qui est « recruté » par l’Hadès Palace. Le rêve de tout artiste se mue en cauchemar.
Faut être con quand même ! Rien que le nom « Hadès », il n’inspire pas la joie de vivre ni les vertes prairies de l’Eden ! Alors pour y signer un contrat…
On l’aura compris ce roman n’a rien d’une promenade de santé. Découpé en trois parties les deux premières sont, si l’on peut dire, ancrée dans la réalité alors que la troisième plane très haut.
On déprime en même temps que le héros mais on ne peut s’empêcher de penser que la fin sera plus optimiste. Las, la fin a un goût doux-amer car on ne sort pas indemne de l’ « Hadès Palace ».

23 janvier 2013

Le miroir aux éperluettes – Sylvie Lainé

Première question : qu’est une éperluette ? d’après Wikipedia, l’éperluette est une collection de bande dessinée publiée par L’Association… huh ? OK, moving on !
Recueil de six nouvelles préfacées par Jean-Claude Dunyach chez ActuSF. Je ne connaissais Sylvie Lainé que par deux de ses nouvelles, la première dans l’anthologie « 69 » et la seconde dans l’anthologie « Contrepoint » toutes les deux chez ActuSF (décidément !).
Mon sentiment : un bon recueil pour commencer à appréhender l’univers de Sylvie Lainé. Ma préférée ? « un Signe de Setty » mais juste d’un pouce.

21 janvier 2013

Le formidable événement – Maurice Leblanc

Il y a fort longtemps, à une époque ou je n’avais ni baccalauréat, ni permis de conduire, ni le droit de vote, c’est dire s’il y a longtemps, j’étais tombé sur un roman du même Maurice Leblanc et qui s’appelait « Les trois yeux ». Ce roman avait fait forte impression sur le jeunot que j’étais. Un phénomène étrange mais qui malgré tout avait une explication cartésienne.
Je profite donc de cette ré-édition du « formidable événement » pour renouer avec cet auteur « classique ».
Un événement sismique fait apparaître une bande de terre entre la France et l’Angleterre. Cette apparition met à jour les épaves oubliées qui deviennent vite la proie des chercheurs de trésors pas très civilisés. Au milieu de cette agitation, Simon Dubosc se démène pour retrouver sa dulcinée.
Je ne sais pas si c’est dû à la patine du temps qui a modifié ma perception des trois yeux mais j’ai été déçu par cette œuvre. Pourtant j’adore le langage désuet et l’ambiance surannée mais l’intrigue m’a beaucoup déçu. Les états d’âme du héros, agréables au début, deviennent vite agaçants. Vite lu et vite oublié.

19 janvier 2013

Le chapeau de ciel – Terry Pratchett

C’est toujours un régal de lire un épisode des annales du disque-monde de Sir Terrence Pratchett. A chaque sortie (de la version poche), je me précipite chez mon dealer et le livre ne reste pas très longtemps dans ma PAL. Cet opus n’échappe pas à cette règle.
C’est avec grand plaisir que l’on retrouve ici Tiphaine Patraque, jeune mais puissante sorcière, confronté à un très puissant démon qui tente de la posséder. Pour l’aider elle peut compter sur les Nac Mac Feegles (des pixies) et Mémé Ciredutemps (qu’on ne présente plus).
Il faut un temps d’adaptation pour comprendre ce que disent les Nac Mac Feegles, mais une fois cet obstacle franchi, on rigole franchement.
Trente ans et pas loin de trente volumes (29) après les débuts, les annales du disque-monde conservent la fraîcheur des débuts et restent une référence. Coup de chapeau (de ciel) au traducteur qui fait un travail remarquable et vivement le suivant !

17 janvier 2013

La guerre des chiffonneurs – Thomas Geha

Après le post-apo avec « A comme Alone » et « Alone contre Alone »…
Après la fantasy avec « Le sabre de sang T1 » et « Le sabre de sang T2 »…
Après les nouvelles avec le recueil « Les créateurs »…
…Le space-op avec « La guerre des chiffonneurs » !
Marcus, humain adopté par la race jadoinne, s’en va avec son pote félidé, en quête d’un chiffonneur, appareil magique permettant les déplacements instantanés dans l’univers connu (et inconnu).
Les personnages sont atypiques, les dialogues sont savoureux, les aventures sont rocambolesques. Bref… un divertissement parfait dans les (sinistres) transports en commun et sous un climat tout aussi déprimant.
Encore une fois, comme mon résumé, c’est trop court ! Il se passe plein de trucs et on a pas le temps de s’ennuyer mais au bout d’un (relativement bref) moment, on se rend compte qu’on est déjà à la dernière page, et ça, ça frustre !
Sans déconner, j’espère qu’il y aura une suite… Sinon j’irai jusqu'à Rennes juste pour le frapper (derrière la tête).

15 janvier 2013

Chiens de guerre – Michel Robert

Septième volume des aventures de Cellendhyl de Cortavar.
Nous avions laissé Cellendhyl, dans le précédent épisode, prêter serment à l’empereur Priam, grand chef des territoires de la Lumière, et par conséquent rompre des relations avec Morion, fils du grand chef des territoires du Chaos. Dans cet opus, l’Adhan à la dent dure (humour !), est confronté aux chiens de guerre, combattants d’élite mis à l’index par la Lumière et dont leur chef revient se venger. De manière anecdotique, il est aussi confronté à la mise à prix qui pèse sur sa tête.
Attention : révélation starwaresque à la fin, du genre de celle qui commence par « Luke, … ».
Il ne se passe pas grand chose dans cet opus qui m’a fait penser à un épisode transitoire. En effet le terrain est préparé pour de (plus) grandes aventures.
C’est pas du Stendhal, mais c’est divertissant et agréable à lire. Je ne compte plus les fois où j’ai eu faim avec toutes les descriptions des repas, cependant, j’ai regretté l’absence de personnages construits dans les épisodes précédents.

13 janvier 2013

SMEYA – Teaser IX


En complément, non pas de l’épisode précédent, mais de celui encore avant avec la gestion des prêts. L’écran suivant permet, d’un coup d’œil de voir tout ce qui a été prêté :

Le grand chantier du moment concerne les listes personnalisées. En dehors de ce qu’il y a sur mes étagères, l’application permet de construire des listes personnalisées : par exemple la liste des bandes dessinées de mon frère, ou la liste des livres de ma mère (histoire de ne pas lui offrir deux fois le même bouquin) ou encore la liste des livres que j’achèterai plus tard quand les finances iront mieux…
Pour ajouter une liste…

… sur l’écran de la liste des listes : 

Pour supprimer une liste : 

11 janvier 2013

Tadjélé – Léo Henry / Jacques Mucchielli / Laurent Kloetzer / Stéphane Perger

Troisième volume des nouvelles autour de Yirminadingrad, cité imaginaire du bloc de l’est. Ecrites à 3 plumes et 1 pinceau et sous la direction de Nebal, les nouvelles sont anonymes et on est bien en mal de reconnaître l’auteur. Pour les illustrations, c’est plus facile !
Tout le monde a une limite et ce recueil dépasse la mienne. Je comprends que certains apprécient ce genre mais pour moi les phrases sont trop compliquées, les techniques narratives sont trop complexes. Du coup, j’ai l’impression d’être stupide. Tant pis ! Je m’en remettrais !
La citation du jour : « …la branche de la famille avec la gnôle et les flingues faciles ».

9 janvier 2013

Bleue comme une orange – Norman Spinrad


Cela faisait bien longtemps que je n’avait pas lu de Spinrad. Si ma mémoire est bonne le dernier devait être « Les solariens » (Présence du futur n° 631). 12 ans après, je me suis attaqué à « Bleue comme une orange » (ha !) dont la traduction a été assurée par Roland C. Wagner.
Fin du 21ième siècle, le climat est un problème encore plus important qu’aujourd’hui (vision prémonitoire ?), et c’est pour une conférence organisée par l’ONU (organisation anecdotique) que Monique Calhoun, spécialiste des relations publiques, est embauchée.
Ma mémoire défaille à déterminer si c’est une constante chez Spinrad, mais dans ce roman, il n’y a pas beaucoup d’action. C’est plutôt une description, teintée d’ironie, des enjeux stratégiques des différents intervenants : les mauvais garçons (regroupement des anciennes mafias), la grande machine bleue (cartel regroupant des firmes capitalistes), les sibériens (la Sibérie étant devenue un eldorado climatique)…
Parce qu’écrit en 1999 ou y trouve des références aux tours du World Trade Center et une Nouvelle-Orléans pas dévastée par Katrina.
On sent que Spinrad aime la France et plus particulièrement Paris d’une part parce que l’action s’y passe, et d’autre part de par la foule des termes en français dans le texte original.
La dédicace du jour (en français dans le texte original) : « Pour le peuple et l’exception français. Merci de votre compréhension ».
La citation du jour : « Qui mieux que Panem et Circenses, saurait vendre des tartes à la crème à des diabétiques ? »

7 janvier 2013

Stairways to hell – Thomas Day

Mince ! J’ai 10 ans de retard sur celui-là ! Tempus fugit !
Recueil (schizophrénique ?) de 3 nouvelles, chacune relatant un parcours initiatique :
  • « Extermination highway » ou la rédemption de Thomas
  • « Dirty boulevard » ou la transgression de Thomas
  • « Punishment park » ou la descente aux enfers de Thomas
Comme l’auteur l’explique dans la préface, ces nouvelles sont exutoires. Il faut donc avoir les tripes bien accrochées pour suivre les parcours des différents Thomas. Peut-être paradoxalement, mais j’ai été moins choqué par ces nouvelles que celles de « Women in chains ».
En revanche, ce qui m’a énervé c’est quand il écrit, toujours dans la préface « Il n’y a rien de plus facile que de vider ses poches d’encre noire, c’est même, sans doute, une forme de lâcheté brutale, à la portée de tous. ». Facile ? À la portée de tous ? Là-dessus, on n’est pas d’accord !
Le titre du recueil est particulièrement bien choisi quand on connaît les controverses à propos du fameux morceau de Led Zep.
La citation du jour (tirée de la dernière nouvelle) : « Pour le souvenir que j’en ai, la pute niçoise, c’est à peu près aussi bandant que Pavarotti avec un bavoir occupé à manger des fruits de mer… »

5 janvier 2013

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire – Jonas Jonasson

Imaginez Forrest Gump, enlevez le coté cucul, remplacez son talent pour le tennis de table par un talent pour faire exploser les choses. Remplacez aussi les Etats-Unis par le monde et enfin, remplacez son addiction au Dr. Pepper par de l’alcool (du vrai ! sans petit parasol coloré) et vous aurez alors une idée de la teneur de ce roman incroyablement décalé.
Une heure avant la fête prévue pour son centième anniversaire, Allan Karlsson décide de faire le mur de sa maison de retraite. S’en suit des aventures rocambolesques avec des personnages aussi bizarres les uns que les autres.
Construit sous la forme de deux récits en parallèle : l’aventure contemporaine et la « biographie » du personnage principal, on est scotché par les aléas du destin jamais ennuyeux du personnage principal.
Une très, très bonne surprise (et un cadeau de Noël qui plus est).
La première citation du jour : « Peu après, son père se noya dans l’étang en essayant de sauver une génisse. L’événement affecta Julius car il aimait bien la génisse ».
La seconde citation du jour : « - Alors tu penses que soixante-quinze centilitres d’alcool pourraient résoudre le conflit entre Israël et la Palestine ? lui demanda Bosse. L’histoire remonte quand même à l’époque de la bible !
- Pour ce conflit-là, il faudrait peut-être augmenter la dose, mais le principe reste le même »
Allez ! pour la route, la troisième citation du jour : « Et cela alla en empirant, car les conteneurs s’enflammèrent les uns après les autres. L’un d’eux contenait du gas-oil et de l’essence, qui en général ne servent pas à éteindre le feu. »

4 janvier 2013

Les derniers hommes – Pierre Bordage

Quand je pars en vacances, j’évite de prendre des kilos de bouquins (parce que les livres, c’est lourd…) et je n’en prend qu’un, bien épais, bien touffu qui va m’occuper (avec un peu de chance) toutes les vacances. Pari réussi avec « Les derniers hommes » : 670 pages dans son édition J’ai lu et ça m’a tenu 10 jours.
Après la troisième guerre mondiale, bien plus radicale que les deux premières, l’humanité (ou ce qui en reste) lutte pour sa survie contre les reliquats de cette guerre (maladie génétiques, hordes de chiens sauvages, et j’en passe et des meilleurs). Les survivants sont devenu nomades et chaque clan est responsable d’un domaine de la survie. Pour les aquariotes, le clan de Solman (le héros), c’est la fourniture de l’eau en respect avec l’éthique nomade. Pour les albains, c’est la fourniture de kaoua, pour les slangs, la fourniture des armes, et cætera. Solman, boiteux mais extra-lucide, va tenter de mener son clan et à plus forte raison l’humanité vers sa survie, car une intelligence diabolique s’évertue à supprimer les derniers hommes.
Au delà de l’âpre lutte pour la survie, le roman propose une vision intéressante de l’apocalypse : ce n’est pas ce qui est prévu par la bible mais plutôt l’interprétation (forcement mauvaise) de ces textes par une « élite éclairée » qui se trouve être à l’origine de la troisième guerre mondiale. De plus, les révélations parsemées judicieusement en font un roman prenant et agréable à lire.

1 janvier 2013

2ième semestre 2012 – Le bilan


Quelle meilleure occasion que ce premier jour de 2013 pour faire le point sur 2012 ? La légère céphalée consécutive aux excès du réveillon n’a pas franchement aidé à sortir les chiffres mais les voici quand même :
  • 68 bouquins lus ce qui nous fait un total de 146 pour l’année 2012 (soit une moyenne de 2,8 par semaine).
  • 99 billets sur ce blog (dont celui-ci).
Puisqu’on parle de billets, le classement de l’année est le suivant :
  • En tête de peloton : « A comme Alone – Thomas Geha »
  • Suivi de près par : « Vortex – Robert Charles Wilson »
  • Et pour compléter le tiercé : « Ad Noctum –Ludovic Lamarque & Pierre Portrait » dont parfois blogspot a du mal à afficher le titre et si je positionne le lien hypertexte, ça merde (c’est étrange…).
Petite fierté personnelle : j’ai rencontré, en chair et en os, les 4 auteurs de ce top 3.
Je vous fait grâce des nombreux billets lanterne rouge de ce classement.

Oh ! And BTW : Happy New Year !!!