10 juillet 2013

Je ne suis pas un serial killer – Dan Wells

Premier souvenir de Saint Maur En Poche avec cet écrivain américain.
John Cleaver, 15 ans, est un sociopathe et il le sait, il connaît par cœur la bio des plus grands assassins, il voue une fascination morbide pour les cadavres que sa mère et sa tante préparent au funérarium. Pour ne par virer serial killer, il n’impose quelques règles strictes comme « éviter la même compagnie trop longtemps », « laisser les animaux tranquilles » ou encore « éviter de parler franchement ». Tout bascule quand une série de crimes particulièrement sanglant ont lieu dans sa petite ville.

Le pitch était très intéressant : un psychopathe adolescent qui fait tout pour contenir ses pulsions, un serial killer particulièrement sanglant. Hélas, j’ai été très désappointé (pour ne pas dire « énervé ») par le caractère surnaturel du tueur en série. Quand je lis un livre catégorisé « Thriller », je cherche le suspense, la tension nerveuse mais en aucun cas un tueur doté de pouvoirs qui feraient baver d’envie les studios Marvel. 
Les amateurs de Dexter se sentiront comme moi trompés par la phrase en couverture signé par un(e) journaliste de Elle : « Si vous aimez Dexter… Vous aimerez Dan Wells. ». A croire que personne chez « Elle » n’a vu d’épisodes de la série.

8 juillet 2013

Planète à louer – Yoss

Deuxième livre au format poche que j’essaie dans la collection Helios de Mnémos (sur une remarque avisée de mon dealer qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd). C’est un auteur cubain totalement inconnu pour moi qui s’y prête.
Nous ne sommes pas seuls dans l’univers, loin de là. Hélas toutes les autres races, sans exception, considèrent l’humanité comme l’espèce la plus insignifiante. C’est dans ce contexte que nous suivons quelques destins humains. De la prostituée à la gamine du ghetto, en passant par l’artiste torturé (dans tous les sens du terme) et le sportif de haut niveau, tous cherchent à échapper à leur condition. Toutes les nouvelles sont reliées par un lien souvent extrêmement ténu mais peuvent se lire indépendamment.

Au dos du livre, il est indiqué « Toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette terre du XXIe siècle est purement intentionnelle ». Rétrospectivement, après la lecture des récits parfaitement construits, on se rend compte que la métaphore de ces textes laisse supposer une condition horrible dans cette île où l’on peut passer des vacances de rêve.
Vous l’aurez compris, c’est un livre génial qui tout en voulant dénoncer une condition actuelle est un grand livre de SF. In-dis-pen-sable !

6 juillet 2013

Relations de bon voisinage


Quand vous êtes inscrit sur blogspot, vous avez droit à un lien en haut de la page pour naviguer vers le blog suivant. Votre voisin en somme. De temps en temps, pris par la curiosité, je ne peux m’empêcher de cliquer sur ce lien. Comme dans la vie réelle, les voisins changent et mon nouveau voisin est Stéphane Perger dont j’ai déjà fait l’éloge à plusieurs reprises dans ce blog. 
Allez donc le voir, c’est un artiste exceptionnel. Je suis content de mon nouveau voisin, j’espère seulement qu’il ne va pas m’empêcher de dormir en faisant la fête toute la nuit !

5 juillet 2013

Rifteurs – Peter Watts

Après Starfish, ce livre est le deuxième volume des « aventures » de Lenie Clarke.
Une bombe nucléaire ? Qui en plus dévaste la côte pacifique des Etats-Unis ? Il en faut plus pour abattre Lenie Clarke ! Bon, résumons, dans le premier épisode, nous étions arrivé au postulat que la vie sur terre provient d’un organisme uni-cellulaire, et ce au détriment d’une autre souche que l’on appellera ßehemoth. Cette dernière sommeillait tranquillement au fond des océans jusqu'à que l’équipe de Lenie (mais pas toute seule) vienne changer la donne. Dans ce deuxième volume, ßehemoth se réveille et commence ses ravages dans la population tandis que Lenie entame une quête.

Toujours aussi hard-science que le premier volume, cette fois-ci principalement en biologie moléculaire, il est de ce fait assez difficile à lire si notre culture scientifique dans ce domaine n’est pas au niveau. Cependant, les aventures de Lenie ainsi que d’autres personnages de moindre importance sont prenantes et au final on passe un bon moment (malgré la frustration de l’attente du volume suivant).

3 juillet 2013

Contes désenchantés – David Bry

C’est le premier livre de cet auteur que je connais de par ses participations aux anthologies « Contrepoint » et « Elfes et assassins ».
Dans une auberge typée fantasy, 4 étranges personnages prennent la parole pour narrer des contes à la clientèle bien avinée. Les points communs de ces contes sont la morale douteuse et les personnages classiques détournés de leurs rôles habituels.

Écrit pour se détendre d’un roman difficile (2087), il se lit comme tel. Un bon moment de détente. Attention tout de même à ne pas raconter ces contes à vos enfants pour les endormir.

1 juillet 2013

Le guide du Steampunk – Etienne Barillier – Arthur Morgan


Habituellement, je ne suis pas fan des guides. Il ont généralement la prétention de vous expliquer pourquoi telle ou telle chose est bien tandis qu’une autre ne l’est pas. De manière générale, je n’aime pas qu’on me dise quoi penser (c’est pour ça que je déteste la politique et l’intégrisme religieux).
Ce guide, lui, échappe à ce travers. Exemple typique : dans la section de la définition, ce guide en propose une mais précise bien que celle-ci est restrictive et que le steampunk peut être interprété de manière plus vaste.

Les points faibles : beaucoup, beaucoup, beaucoup de répétitions. Des sections « Pour aller plus loin » inutiles (pas toutes mais une grande partie). La partie « Costume » aurait mérité les photos des meilleurs costumes que l’on peut croiser dans divers salons et conventions.
Les points forts : les interviews avec notamment celles de la trinité de Californie, j’ai nommé : K.W. Jeter, James Blaylock et Tim Powers (des potes à Philip K. Dick quand même !) à l’origine ce mouvement et surtout de sa dénomination. Le dépassement des frontières hexagonales pour citer des œuvres inédites dans le pays de Jules Vernes. Le rappel que dans steampunk, il y a punk avec tout ce que cela sous-entend.

Le choix de certaines œuvres, comme faisant partie du mouvement steampunk, peut prêter à controverse mais ce livre m’a donné envie d’en lire certains autres (si peu de temps et tellement de choses à lire…)