Le truc marrant avec Blogspot c’est la barre tout en haut
qui permet de « feuilleter » les blogs hébergés par le site. Cette
fonction ressemble étrangement à la roulette russe. N’ayant pu résister à la
tentation, j’ai cliqué sur le lien « Blog suivant ». Brrrr, j’en ai
encore des frissons… Tenu par Redhead83402 (habitants du Var, méfiez
vous !) qui parle (je traduis), de maisons de poupées, du travail du bois,
du tricot, du crochet, de fil, de la fabrication de savon, de l’éducation à la
maison, etc. Le premier article sur lequel je suis tombé est « Soft
Felt Toys Made of Wool, Felt, & Even Leather ! » (important,
les majuscules). Rempli de photos qu’un Tim Burton sous anxiolytiques ne
renierait pas, c’est un peu trop kawaï pour moi (surtout à jeun). Plus bas sur
la page,
une collection de bocaux qui ne dépareilleraient pas dans le laboratoire de
Frankenstein. Internet est un endroit qui fait peur…
30 avril 2012
Souvenirs (1)
Mon premier salon du livre, c’était Le Mans en 2010. Certes,
c’est un salon généraliste, mais il y a quand même un rayon (je devrais plutôt
dire un îlot) science-fiction / fantasy. En plus, le dimanche matin, il n’y a
pas grand monde, on a donc le temps de taper la discute avec les auteurs. Grand
amateur de la première phrase/question qui tue, j’ai tendance a débuter la
conversation avec une entame qui ne laisse pas indifférent :
Michel Robert : « Bonjour monsieur Robert, comment
passe t-on du handball à l’écriture ? »
Pierre Bordage : « Bonjour monsieur Bordage, vous
êtes dépressif ou quoi ? parce que les héros de vos bouquins, ils s’en
prennent plein la gueule ! »
Thomas Day : « Bonjour monsieur Day, j’adore vos
bouquins mais vous, je ne vous aime pas parce que vous êtes plus jeune que moi
et ça m’énerve ».
Rencontrés aussi Fabrice Colin et Jean-Philippe Depotte.
Entremonde – Neil Gaiman & Michael Reaves
Qui n’a jamais imaginé posséder un super-pouvoir comme les
héros de comics ? Plongé dans les publications Lug/Semic depuis mon
enfance, je n’y ai pas échappé. Maintenant, imaginez que ce pouvoir consiste à
changer de plan d’existence juste en Marchant (avec un M majuscule). Voilà le
pouvoir de Joey Harker, adolescent timide et capable de se perdre à peu près n'importe où.
Le thème des mondes parallèles est un classique de la SF, il est abordé ici de manière assez originale : ces mondes sont, de manière plus ou moins forte, orientés vers la magie ou la technologie. De plus sur certains mondes, l'aspect des habitants n'a plus grand chose d'humain (ailes dans le dos, apparence lupine, greffes cybernétiques, ...).
Comme expliqué dans la postface, les auteurs voulaient
d’abord en faire une histoire pour la télévision. Pour attirer les producteurs,
ils ont fait ce roman, malheureusement, les producteurs ne lisent pas les
romans.
Bon livre que je conseillerai plutôt à un lectorat jeune.
A propos de Neil Gaiman, il est annoncé aux prochaines Utopiales
de Nantes. J’hésite à faire un remake de Misery avec votre serviteur dans le
rôle de Kathy Bates.
29 avril 2012
Pierre Stolze est grand
Toujours à zone franche, j’ai eu la chance de rencontrer
Pierre Stolze. Fan absolu depuis « Marilyn Monroe et les samouraïs du père
Noël » que j’ai lu il y a plus de 20 ans, je lui explique que ma grande
frustration était de ne pas avoir le dernier titre de sa trilogie
« Marlène Dietrich et les bretelles du père éternel ». « Il doit
m’en rester chez moi, me dit-il, donnes moi ton adresse et je te
l’envoie ». Ni une, ni deux, je dégaine mon stylo et, tremblant
d’excitation, je m’exécute. Une semaine après, le colis arrivait. Une fois
remis de mes émotions, je m’attaquais à une lettre de remerciements dont voici
quelques extraits :
« Vous êtes un grand, que dis-je ! Vous êtes un
géant. Vous n’imaginez à quel point votre colis a illuminé ma soirée »
« Vous étiez déjà dans mon quinté des auteurs que je
recommande chaudement […] vous êtes maintenant dans mon panthéon
personnel »
« Maintenant, cessez de lire cette lettre et
remettez-vous au TRAVAIL ! »
Pour en revenir à Bagneux, et pour répondre à la question
bateau « comment arrive t-on à la SF », il m’a expliqué que la
première année d’ENS sert surtout à se reposer du concours et qu’il a alors
découvert la SF avec « Le monde des A » de A. E. Van Vogt et qu’il
s’en est alors mangé plus de 200 livres. Sa vocation était né.
A propos de Marilyn Monroe, il m’a raconté avoir rencontré
une femme l’ayant lu dans sa jeunesse et qui l’avait donné à son fils. Ce
bouquin est devenu un témoin générationnel.
Petite anecdote à propos de Marlène Dietrich (le livre, pas
l’actrice) : il devait s’appeler « Brigitte Bardot et … » pour
faire une série MMO (Marylin Monroe), GGO (Greta Garbo) et BBO mais comme l’actrice
est encore vivante cela risquait de poser des problèmes.
S’en est suivi une discussion surréaliste sur les paradoxes
et les tranches napolitaines à laquelle j’ai modestement contribué « le
paradoxe avec les tranches napolitaines, c’est qu’on les trouve surtout dans
les restaurants chinois ».
Ma nouvelle frustration est que, de tout ce qu’il a écrit en
SF (ou pour la jeunesse), il ne me manque plus que « Intrusions »
(messages aux lecteurs généreux de ce blog…)
Décidément, Pierre Stolze est grand !
Quatrième dimension
Croisé à zone franche de Bagneux (2012), Pierre Bordage (mon
dieu ! mais il est partout !) qui me demande « Il est où ton
stand ? ». Heuuuu… Désolé, je ne suis pas du milieu, je ne suis qu’un
misérable vermisseau juste consommateur. J’en ai profité pour lui exposer ma
théorie : « En fait, je suis sûr que vous êtes le frère jumeau qui
fait la tournée des salons pendant que l’autre écrit tranquillement chez vous,
c’est ça hein ? Vous pouvez me le dire à moi ! ». Il ne m’a rien
dit ce qui prouve que j’ai raison.
28 avril 2012
La citation du jour
« C’est le normand roulé sous la table qui se moque du
breton vautré tête la première dans l’abreuvoir à cochon » :
l’hôpital et la charité revus (et fleuris) par Thomas Day dans « Du sel
sous les paupières ».
La liste ultime
La question classique « quel bouquin, si vous ne deviez en prendre qu’un seul, emporteriez-vous sur une île déserte ? » ou « si vous ne pouvez sauver qu’un seul livre d’un incendie… ». Imaginons une île déserte, pas d’internet (cauchemar !), pas d’électricité (ne serait-ce que pour recharger le smart phone), moi, perso, j’aimerais quand même en emporter plusieurs (les soirées sont longues...). Voici ma liste :
- Philip K. Dick : « Ubik »
- Théodore Sturgeon : « Les plus qu’humain » et « Cristal qui songe »
- Robert Silverberg : « L’homme dans le labyrinthe »
- David & Leigh Eddings : « La belgariade »
- Richard Matheson : « Je suis une légende »
- Ray Bradbury : « Farenheit 451 »
- Lois McMaster Bujold : « Le fléau de Chalion »
- Orson Scott Card : « La stratégie Ender »
- Pierre Stolze : « Marylin Monroe et les samouraïs du père Noël »
- Neil Gaiman & Terry Pratchett : « De bons présages »
- Joe Haldeman : « La guerre éternelle »
- Harry Harrisson : « Le rat en acier inox »
- Robert A. Heinlein : « Marionnettes humaines »
- Daniel Keyes : « Des fleurs pour Algernon »
- Ira Levin : « Un bébé pour Rosemary »
- Tim Powers : « Les voies d’Anubis »
- Mike Resnick : « Paradis », « Purgatoire » et « Enfer »
- Clifford D. Simak : « Demain les chiens »
- Dan Simmons : « L’échiquier du mal »
- Kurt Vonnegut : « Abattoir 5 »
- John Windham : « Les coucous de Midwich »
Je me rends compte en construisant cette liste, que j’ai lu
la plupart de ces bouquins quand j’étais (plus) jeune. Est-ce qu’ils y
apparaîtraient toujours si je les avais lu récemment ?
Le mot du jour
Sesquipédalien : touvé dans « Entremonde » de
Neil Gaiman & Michael Reaves (critique à venir), c’est la francisation du
mot anglais « sesquipedalian » qui désigne quelqu’un qui utilise des
mots avec beaucoup de syllabes. Ironique, non ?
Hello world !
Parce qu’il est d’usage (et poli) de se présenter avant de commencer toute conversation. Comme je n’aime pas parler de moi, je vais faire ça comme on enlève un sparadrap :
Breton (100 % pur beurre demi-sel), en exil en Île de
France, célibataire, geek, cartésien ascendant Asimov, chien (dans l’astrologie
chinoise), passionné (entre autres) de science-fiction depuis que mon grand
frère (paix à son âme) m’a initié à ce genre littéraire. Ouf, le plus dur est
passé !
A la demande générale voire unanime, je me lance dans
l’aventure blog pour y relater mes aventures science-fictionesques, mes coups
de cœurs, mes états d’âme et tout ce qui pourra me passer par l’encéphale (la
partie encore intacte).
N’étant pas écrivain (je me limite à écrire du code ou des
specs (les gens du métier auront compris que je travaille dans l’informatique
(les plus acharnés auront deviné que j’ai fait du LISP dans ma jeunesse (d’où
ma propension aux parenthèses (heu... J’en étais où là ?))))), il faudra
me pardonner mon écriture balbutiante.
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