Toujours à zone franche, j’ai eu la chance de rencontrer
Pierre Stolze. Fan absolu depuis « Marilyn Monroe et les samouraïs du père
Noël » que j’ai lu il y a plus de 20 ans, je lui explique que ma grande
frustration était de ne pas avoir le dernier titre de sa trilogie
« Marlène Dietrich et les bretelles du père éternel ». « Il doit
m’en rester chez moi, me dit-il, donnes moi ton adresse et je te
l’envoie ». Ni une, ni deux, je dégaine mon stylo et, tremblant
d’excitation, je m’exécute. Une semaine après, le colis arrivait. Une fois
remis de mes émotions, je m’attaquais à une lettre de remerciements dont voici
quelques extraits :
« Vous êtes un grand, que dis-je ! Vous êtes un
géant. Vous n’imaginez à quel point votre colis a illuminé ma soirée »
« Vous étiez déjà dans mon quinté des auteurs que je
recommande chaudement […] vous êtes maintenant dans mon panthéon
personnel »
« Maintenant, cessez de lire cette lettre et
remettez-vous au TRAVAIL ! »
Pour en revenir à Bagneux, et pour répondre à la question
bateau « comment arrive t-on à la SF », il m’a expliqué que la
première année d’ENS sert surtout à se reposer du concours et qu’il a alors
découvert la SF avec « Le monde des A » de A. E. Van Vogt et qu’il
s’en est alors mangé plus de 200 livres. Sa vocation était né.
A propos de Marilyn Monroe, il m’a raconté avoir rencontré
une femme l’ayant lu dans sa jeunesse et qui l’avait donné à son fils. Ce
bouquin est devenu un témoin générationnel.
Petite anecdote à propos de Marlène Dietrich (le livre, pas
l’actrice) : il devait s’appeler « Brigitte Bardot et … » pour
faire une série MMO (Marylin Monroe), GGO (Greta Garbo) et BBO mais comme l’actrice
est encore vivante cela risquait de poser des problèmes.
S’en est suivi une discussion surréaliste sur les paradoxes
et les tranches napolitaines à laquelle j’ai modestement contribué « le
paradoxe avec les tranches napolitaines, c’est qu’on les trouve surtout dans
les restaurants chinois ».
Ma nouvelle frustration est que, de tout ce qu’il a écrit en
SF (ou pour la jeunesse), il ne me manque plus que « Intrusions »
(messages aux lecteurs généreux de ce blog…)
Décidément, Pierre Stolze est grand !
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