31 juillet 2012

Les extrêmes – Christopher Priest

Ou le Priest de la dernière chance. En effet, dans mes dernières lectures de Priest (« l’archipel du rêve », « la fontaine pétrifiante »), j’ai souvent été déçu par les fins. « Les extrêmes » a sauvé la mise.
Le roman explore la frontière entre réalité et virtualité avec des questions intéressantes comme : que peut-il se passer si l’on arrive à changer un scénario pré-défini ? Dans un monde virtuel, peut-on faire l’expérience de la virtualité ? Les expériences extrêmes du livre sont à la fois une métaphore du détachement que l’on peut parfois ressentir vis-à-vis de la réalité et une parabole sur l’addiction. Ecrit avant « Existenz », il en a tous les ingrédients.
Un bon Priest, qui par conséquent revient dans mes petits papiers (il a eu chaud, le gars).

30 juillet 2012

Photo shoot


Décidé à mettre en œuvre mon sous-exploité iPhoneTM voici quelques photos de mon antre (le téléphone datant, la définition n’est vraiment pas extraordinaire).
Une vue d’ensemble partielle de mes étagères (il faut pencher la tête de 90° vers la droite). Sur la photo, il n’y a que trois étagères alors qu’une dizaine sont réparties dans mon appartement.
Ce qui est visible sur toutes les photos suivantes est la seconde couche de livres, donc derrière ce que voyez, il y en a encore !
Des « présence du futur » avec une pincée de « Milady » et d’« ActuSF ».
Des « Milady »
Des « Folio SF », les « trous » sont des livres relocalisés ailleurs (cf. dernière photo).
Des « J’ai lu » (que j’ai lu, ha !)
Quelques comics. Les yeux exercés et professionnels reconnaîtront les « Sandman » et « Preacher ».
Enfin, la prunelle de mes yeux : les poches dédicacés (toujours la seconde couche).

27 juillet 2012

658 – John Verdon

Encore une autre incartade hors SFFF… C’est la faute au collègue !
Imaginez que vous recevez un courrier vous enjoignant de choisir un nombre entre 1 et 1000. Une fois fait, vous devez ouvrir une seconde enveloppe qui contient le nombre que vous avez choisi (le titre vient de là). Flippant, non ? Le mieux à faire, c’est d’appeler votre ancien pote de fac Dave Gurney. Flic à la retraite mais encore flic jusqu’au bout des ongles, ce dernier est parfait : taux d’arrestation de tueurs en série record, n’aime pas la publicité, bref : « the right guy for the right job ».

Après un démarrage un peu lent, le rythme s’accélère après le premier meurtre. La tension va crescendo jusqu’au final stressant comme il faut, et le plus fort : c’est tout se tient ! Pour une première œuvre, c’est impressionnant. J’attend avec impatience que le second sorte en poche.

25 juillet 2012

Sur les ailes du cauchemar – Lisa Tuttle

Je ne sais pas comment il fait mais de temps en temps mon dealer attitré achalande ses rayons avec des bouquins épuisés à l’état neuf. J’en ai donc profité cette fois-ci pour acquérir un recueil de nouvelles de Lisa Tuttle (que j’ai déjà chroniqué ici sur l’excellentissime « Ainsi naissent les fantômes » et ici).
Paru en 1995 chez « Présence du fantastique » (petite sœur de la collection « Présence du futur »), ce recueil contient 13 (!) nouvelles. Version francophone du recueil « Memories of the body », mais comme certaines nouvelles étaient déjà parues dans les « Territoires de l’inquiétude », Denoël a remplacé ces nouvelles par des inédits (ils étaient sympa chez « Présence du fantastique » !).

Même si elles commencent à dater, elles sont toujours efficaces. A part « Lézard du désir », elles démarrent toutes dans une réalité conforme à notre monde mais la dimension fantastique prend très rapidement le pas. Un début « normal », une montée en puissance très rapide, une fin radicale, le tout mâtiné de sensibilité féminine : un cocktail parfait !
Pour l’avoir rencontré à deux reprises, je peux vous certifier que Mme Tuttle est une (très) gentille dame mais au vu de ce qu’elle écrit, des fois, elle me fait peur.

23 juillet 2012

L’archipel du rêve – Christopher Priest

Dans la série « Je rattrape mon retard avec Priest » voici « L’archipel du rêve »…
D’abord, une remarque sur la couverture : je croyais que sur ce genre de fusils, le chargeur était en bas, en effet comment ajuste t-on le tir avec ce truc au milieu de la ligne de visée ?

Bon, sur le roman maintenant : D’abord, ce n’est pas un roman mais un recueil de nouvelles la plupart datant de la fin des années 70.
À part certaines nouvelles, je commence à avoir un problème avec les fins d’histoire de Priest. L’idée est chaque fois originale, la montée en puissance est présente et prenante mais souvent la fin gâche la construction.

21 juillet 2012

La tour de l’hirondelle – Andrzej Sapkowski


Sixième volume de la saga du Sorceleur que les serial gamers connaissent sous le nom de Witcher. Séparés dans les précédents volumes, nous retrouvons Geralt de Riv, Yennefer et Ciri vivant des aventures chacun de leur coté. La plus prenante pour moi étant celle de Ciri, aux prises avec un terrible chasseur de primes. A part les intermèdes politico-stratégiques, c’est facile à lire et vite lu. Ma crainte est que l’auteur ne continue de délayer l’intrigue globale au risque de lasser. 

La citation du jour : « Tu sais qu’il n’y a que deux saisons à Kovir…
- L’hiver et le mois d’août. Je sais.
- Et sais-tu comment savoir que l’été est là ?
- Non. Comment ?
- La pluie est un peu plus chaude ! » Toute ressemblance avec une région de l’Ouest de la France est absolument honteuse !

18 juillet 2012

Le jeu des sabliers – Jean-Claude Dunyach


Une équipe disparate, une prophétie, une quête… Ca ne vous rappelle rien ? LOTR, la Belgariade, le secret de Ji et j’en passe. Cette fois-ci les personnages sont calqués sur des arcanes du tarot : Jern (le Bateleur, toute ressemblance avec Valentin de Majipoor est…), Olym (l’Ermite), Aléna (la Force) et Dorian (le Mat). L’objectif de la quête est de mystérieux sabliers.
Premier roman de l’auteur toulousain Jean-Claude Dunyach, précédemment publié en deux volumes chez Fleuve Noir Anticipation.
Le roman se décompose en deux parties : la première étant la constitution de l’équipe et la récupération d’un artefact. La seconde quant à elle est complètement philosophico-onirique, et j’avoue que c’est sur cette dernière que j’ai un peu décroché. En dehors de cet aspect, je reste mitigé sur l’idée d’un lien létal qui relie les voyageurs à leurs planètes d’origine et quand même un peu déçu par la fin (c’est quand même étrange qu’un simple humain connaisse tous les tenants et aboutissants des dieux et univers…).

14 juillet 2012

Le successeur de pierre – Jean-Michel Truong

Grand prix de l’imaginaire 2000, ce roman est une excellente surprise de la part d’un auteur m’étant totalement inconnu. Après un pré-prologue en 30 après J.C., un prologue en 1927, on attaque sur un récit en 2032. L’humanité, après la Grande Peste, s’est réfugiée dans des cocons monoplaces. Meurtres, conspiration à grande échelle, théorie de l’évolution, dérive de la technologie, écrits pouvant révolutionner la chrétienté…, ça décoiffe !
Sur la quatrième de couverture il est indiqué « Le successeur de pierre est un roman passionnant où le suspense le dispute à l’érudition ». Je ne peux que confirmer cette assertion en notant quand même un avantage à l’érudition. Je n’ai pu m’empêcher une certaine fierté chaque fois que j’ai reconnu une référence ou chaque fois que j’ai réussi à corréler des éléments du livre. En tant qu’informaticien, j’ai particulièrement apprécié Ada.
En un mot : superbe !
La citation du jour : « En chacun de nous, professait-il, il y a au moins cinq pour cent de bon ».

13 juillet 2012

Homo Irritabilis


Les bouquins, c’est génial. Cependant…
Dans l’ordre croissant du niveau de l’irritation :
  • Les gens qui cornent le coin des pages pour marquer la page.
  • Les gens qui éclatent les reliures en lisant à plat.
  • Attendre la suite d’une série.
  • Les reliures qui se défont.
  • Constater des défauts sur un livre neuf après l’avoir acheté.

10 juillet 2012

Utopiales 2011 (le livre !) – Collectif

Généralement, je ne suis pas amateur de recueils « événementiel », mais celui-là… Il faut dire qu’il y a du lourd : James Morrow, Roland C. Wagner (une pensée pour WordTM dont le correcteur orthographique a du jeter l’éponge !), Tim Powers, Lucius Shepard…
De bons textes mais je trouve dommage qu’il n’y aie pas eu de thématique.
La citation du jour que nous devons à David Calvo : « J’ai établi plusieurs grands principes aggravant la procrastination.
- La branlette
- Le pétard
- Wikipedia/twitter
- Les jeux vidéos
- La douche
- Dormir
Je me demande ce que je vais sacrifier en premier. »

9 juillet 2012

La fontaine pétrifiante – Christopher Priest


Je sais, je sais, ça fait un bout de temps que c’est sorti, mais à l’époque, je pensais qu’il était sorti d’abord chez « présence du futur » et j’espérais encore le trouver dans cette édition (l’époque insouciante où j’avais décidé d’en faire l’intégrale). Après m’être leurré plus d’une dizaine d’années (et abandonné l’idée de l’intégrale), je l’ai donc acquis chez Folio SF.
A propos du bouquin maintenant : récit miroir oscillant entre deux réalités où chaque personnage principal écrit les mémoires de l’autre, il nous interroge sur la réalité (thème très Dickien) et des éléments qui la rendent tangible : les souvenirs ? les relations ? la famille ? l’état mental ?
Les dernières pages du livre sont assez difficile à appréhender et je ne pense par avoir saisi toutes les subtilités du message. Comme souvent avec Priest, on y repense quelques temps après en avoir terminé la lecture.

7 juillet 2012

Le temple de la grue écarlate – Tran-Nhut


Le jeune et fraîchement diplômé mandarin Tân, dès son affectation, est confronté à des meurtres haineux sur les personnes d’enfants difformes.
Au-delà de l’exotisme du titre, du Viêt-Nam, du 17ième siècle, du Viêt-Nam du 17ième siècle, se cache une enquête policière d’une redoutable efficacité. Mêlant à la fois une description des mœurs de cette contrée (de mon point de vue) lointaine et une intrigue efficace, cette œuvre est un excellent divertissement.
Les pérégrinations du mandarin qui, à première vue, semblent du remplissage, voire un prétexte à la description de la société vietnamienne (notamment la place des femmes), trouvent à la fin du roman une explication.
Mention spéciale à la description des « bagarres » : technique du Pêcheur Tirant La Nasse, geste de la Grenouille Ailée, prise du Crapaud Embrassant la Poutre… Un régal !
Conquis par cette première enquête, je chroniquerai bientôt les suivantes.

6 juillet 2012

Note pour plus tard...


Montrer ça à Roland C. Wagner :
(Photo prise à Vélizy)
A titre de comparaison : 
Pour information LGM (Vélizy) est une boîte de consulting.
LGM (le livre) est l’acronyme de Little Green Man.

5 juillet 2012

Thursday, Bloody Thursday


Je déteste les jeudis.
Le lundi, on est reposé, les souvenirs du week-end sont encore vivaces, on revoit les collègues, on raconte ce qu’on a fait le week-end.
Le mardi, on se remet dans le bain et on a encore la pêche.
Le mercredi, bon, c’est le jour des enfants alors…
Le vendredi, c’est la dernière ligne droite avant le week-end, on fait des plans (tiens ! il faut que je passe à la librairie pour faire le plein).
Le week-end est intrinsèquement sympathique, grasses matinées (j’me lève quand j’veux d’abord !), pas de stress.
Le jeudi lui, ben il a rien pour lui (sauf quand il est férié).

4 juillet 2012

Temps gelé – Thierry Acot-Mirande


Recueil de nouvelles et novellas. Pour ceux qui ne le savent pas (j’en faisais partie), une novella est « une fiction en prose, plus longue qu’une nouvelle et moins longue qu’un roman ». Merci à l’éditeur pour cette précision ainsi que d’autres informations à propos du livre (type de papier, couleur de la couverture, dimension du rabat, …) sur la dernière page.
Ce qui frappe au premier abord, c’est l’écriture très travaillée de l’auteur qui jamais ne cède à la facilité, au risque parfois de perdre le lecteur dans des circonvolutions linguistiques et des métaphores alambiquées (ce que je viens de faire en une seule phrase !).
J’ai particulièrement apprécié la première nouvelle « distorsions » sur une personne atteinte « du syndrome de Murphy » où les lois de la probabilité ne s’appliquent pas. McGillicuddy’s law : « Murphy was an optimist ». La 6ième « L’âme double des faits ordinaires » a aussi titillé mon esprit euclidien avec le plan sans surface.

3 juillet 2012

Evadés de l’enfer ! – Hal Duncan


Peut-on s’échapper de l’enfer ? C’est la question à laquelle Hal Duncan répond. Quatre « morts » réunis par le hasard s’unissent à cette fin. Au risque de dévoiler la conclusion, j’ai bien aimé la succession hyper rapide des points de vues, la petite référence à Dante (« abandonnez tout espoir »), la description bien glauque de l’enfer, le patron de l’enfer (qui n’est pas celui qu’on croit).
Je suis persuadé que M. Duncan est une personne très sympathique dans la vie, mais comme cet œuvre est considérée comme la plus « légère » de l’auteur, je me demande à quoi ressemblent ses cauchemars.

2 juillet 2012

Les anonymes – R.J. Ellory


Washington, quatre femmes assassinées, enquête difficile. Personnellement, je n’ai pas accroché :
  • De grosses lenteurs dans l’évolution de l’intrigue.
  • Un personnage principal un peu trop émotif dont le cœur n’arrête pas de s’arrêter.
  • Un dénouement tiré par les cheveux.
Pas une perte de temps mais presque.

La citation du jour : « Le monde ne s’intéresse pas au reste du monde ».

1 juillet 2012

Hall of shame


D’un naturel têtu (normal, je suis Breton), je met un point d’honneur à finir tout livre entamé. Pourtant il y en a que je n’ai pas fini. Ceci est mon mur de la honte :
  • J.R.R Tolkien : Bilbo le hobbit.
  • David Brin : Marée stellaire.
  • George R.R. Martin : Le trône de fer.
  • Walter M. Miller : Un cantique pour Leibowitz.
  • John Crowley : L’abîme.