30 juin 2012

La citation du jour


« Les enfants croient que tout est possible, les jeunes pensent qu’il leur est possible de tout faire, les adultes font de leur possible, les vieux ont l’impression d’avoir couru après l’impossible toute leur vie… » trouvé dans « Terra Mater – Les guerriers du silence T2 » de Pierre Bordage.

29 juin 2012

1ier semestre 2012 – Le bilan


78 livres lus (dont 2 hors SFFF soit 2,56 %).
1 blog ouvert avec :
 15 commentaires (dont 6 par votre serviteur).
 53 articles (en comptant celui-ci) dont
  20 concernant un livre.
1 trou dans le compte en banque :(

28 juin 2012

Maelström – Stéphane Marchand


Une fois n’est pas coutume, le livre dont la critique suit est un thriller.
Une belle couverture sobre et efficace (ça compte !). De courts chapitres qui se suivent à la vitesse d’une rafale d’un pistolet-mitrailleur. Direct dans l’intrigue, pour le décor, ce sera en cours. Des rebondissements aussi surprenant les uns que les autres. Je m’était brouillé avec genre à cause de Maxime Chattam, Stéphane Marchand nous a réconcilié.
Bref : je me suis ré-ga-lé !

26 juin 2012

Le prophète et le vizir – Yves et Ada Rémy


Édité par une (toute) petite boîte d’édition, ce recueil rassemble deux nouvelles du couple d’écrivains. Elles peuvent être lues indépendamment l’une de l’autre mais elles sont en rapport.
Dans la première nous suivons le prophète dont les prophéties concernent un lointain avenir. Par conséquent les catastrophes annoncées n’intéressent personne. Dans la seconde, nous suivons la lutte du vizir pour échapper à une des prophétie.

L’écriture est travaillée mais reste accessible au commun des mortels. Les prophéties de la première nouvelle sont un challenge pour le lecteur car, exprimées au 14ième siècle, elles se réfèrent à des événements de notre passé. Donc nous révisons notre histoire : éruption volcanique, peste, conquêtes… (je ne vais pas vous mâcher le boulot !). De chez Dystopia (la boîte d’édition), mon préféré avec « Ainsi naissent les fantômes ».

25 juin 2012

Brûlons tous ces punks… – Julien Campredon


Chose promise, chose due : je commence les critiques des livres achetés le week-end dernier. L’heureux élu du jour est Julien Campredon. Le titre complet de l’œuvre (que je n’ai pas osé mettre en titre en intégralité) est « Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes » : tout un programme...
Recueil hilarant de neuf nouvelles Monty-Pythonesques (à part la dernière, plus sérieuse), ce bouquin est un régal de non-sens de la première à la dernière page en incluant la note de l’éditeur et celle de l’auteur.
Petit bémol néanmoins : le prix du livre. 15€ soit un peu moins de 10 centimes la page. Certes c’est du beau papier mais quand même…

24 juin 2012

Dystopiales 3

Pour terminer le week-end en beauté, je suis allé à la dernière journée des 3ième dystopiales. Prévue initialement à la librairie Scylla, cette journée à été re-localisée, cause météo, à la librairie Charybde. Par conséquent, je suis allé de Scylla en Charybde :).

J’y ai rencontré Yves et Ada Rémy, pétillants septuagénaires bien trop rares en S3F, qui nous ont fait une amusante démonstration d’écriture de dédicaces à deux mains (je ne pense pas qu’ils soient ambidextre. Si je me trompe, remplacer « deux » par « quatre »… ou « trois »). Mariés depuis 55 ans (respect !) et toujours complices, Ada m’a expliqué pourquoi son mari était toujours cité en premier : dans l’autre sens, ça fait un peu trop « Adam et Eve ».

Rencontré aussi Thierry Acot-Mirande et Julien Campredon. De ce dernier, j’adore les titres de ses bouquins : par exemple « Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes ».

Vous l’aurez compris, ce week-end a été bien chargé (bonjour monsieur le banquier…) et bientôt sur ce site les critiques de mes emplettes.

Saint Maur en poche (Jour 2)


10h00 (j’ai séché la messe), même endroit mais hélas pas la même météo.
Rencontré : Gilles Dumay (Jeckill) A.K.A. Thomas Day (Hyde) que j’ai remercié d’avoir référencé mon article sur « Ad Noctum » (pic de visite record). Coté projet, pas de nouvelles/romans mais 3 projets de bandes dessinées.

Rencontré : Stéphane Marchand qui, contrairement à Alain Damasio, est enthousiaste à propos de l’adaptation de son roman au grand écran. Il doit même faire le scénario.

Rencontré : Thanh-Van Tran-Nhut (les enquêtes du mandarin Tân) qui, diplômée de Cal Tech, a complètement changé de carrière avec l’écriture sous l’influence de sa sœur.

Vu de loin : Maureen Dor qui apparemment fait de la publication pour les enfants, Marina Carrère d’Encausse qui fait… ben, à part les émission de santé sur France 5, je sais pas !

Finalement, en plus des remarques d’hier, j’ajouterai que ça mérite un meilleur abri contre les intempéries. Quand même, voir des bouquins partout, c’est le grand kif !

23 juin 2012

Saint Maur en poche (Jour 1)


15h00, Station RER de Saint Maur-Créteil, Parvis de la gare.
Rencontré : R. J. Ellory (ne pas confondre avec James Ellroy) auteur anglais de thriller, sa vie n’est pas loin d’Oliver Twist : orphelin à 7 ans… Sa carrière d’écrivain n’a pas été rose non plus : 15 ans de galère, 600 lettres de refus par 120 éditeurs… Mon premier réflexe a été de lui demander s’il considérait son succès actuel comme une revanche, il m’a répondu qu’au contraire, le sentiment qu’il en retient, c’est la gratitude.

Rencontré : Fabrice Colin qui va mieux (cf. « Comme des fantômes – Histoires sauvées du feu ») et qui est content de son entrée dans le main stream avec « Blue Jay Way ».

Rencontré : Michel Robert (juste un petit bonjour histoire de lui mettre la pression : en effet ça fait longtemps qu’on a pas eu de nouvelles de Cellendhyll de Cortavar. Bonne nouvelle : c’est prévu pour bientôt). Il était en pleine discussion avec son éditrice pour décider de la suite, Cellendhyll ou Balafrée. Grosse impression :
« Bonjour, monsieur Robert !
- On s’est pas déjà vu ?
- D’habitude on se voit au salon du Mans
- Oui… Jack c’est ça ?
- Ouah ! Je suis impressionné ! C’est limite flippant ! »
Bref, on s’est donné rendez-vous au Mans.

Rencontré : Henri Lœvenbruck, qui est en plein dans la série « Sérum » co-écrite avec Fabrice Mazza, 3 saisons de 6 épisodes (soit 18 bouquins à un rythme d’enfer) avec des QR codes pour accéder à la musique. Pour lui aussi les journées sont longues.

Sinon, inutile de vous parler de la file d’attente pour Guillaume Musso : population masculine : 0. Je pense que ce salon mériterait de s’étendre en surface. Mon agoraphobie a été mise à rude épreuve.

22 juin 2012

La zone et la horde


A l’occasion des dystopiales 3ième du nom, j’ai eu la chance de converser aujourd’hui même avec Alain Damasio. Il est suffisamment rare que les œuvres d’un auteur soient raccourcies à leur expression la plus simple pour que je le rappelle ici :
La zone = « La zone du dehors ».
La horde = « La horde du contrevent ».

Une des particularité de l’auteur, c’est qu’il a besoin d’un isolement quasi total pour trouver l’inspiration (et c’est pas facile avec des enfants). Une autre particularité est qu’il trouve son inspiration chez les philosophes : Deleuze, Foucault, Bergson, … (là, je suis un peu largué)
A propos de la horde, tous les personnages (et il y en a 22 dans l’équipe !) viennent de son imagination, pas d’influences externes à part peut-être le physique de son père pour Golgoth. Il préfère se considérer comme polyphrène plutôt schizophrène.
Toujours sur la horde, nous avons abordé le film d’animation en préparation (réalisé par Jan Kounen) et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est anxieux du résultat. Comme il a travaillé sur le scénario, il a pu constater les coupes par rapport au roman original (processus normal, mais frustrant de son point de vue). Wait and see…

Comme il vient de sortir un recueil de nouvelles, je lui ai demandé quel format il préférait et il m’a répondu : le roman, d’ailleurs, il a entamé la rédaction de son troisième roman (bon, comme un roman lui prend à peu près 3 ans, il va falloir être patient…).
Diplômé de l’ESSEC il m’a raconté qu’a peu près 5 % des étudiants changent radicalement d’orientation à la fin de leurs études (comme lui).
Le week-end commence bien !

20 juin 2012

A comme Alone – Thomas Geha


Récit post-apocalyptique relatant les pérégrinations de Pépé (ne vous fiez pas à l’age induit par ce patronyme) dans une France infestée de mutants, de robots nettoyeurs agressifs et de plein d’autres joyeusetés. L’univers décrit pourrait être déprimant mais la narration à la première personne pleine d’humour rend le récit bien agréable. Ce qui m’a fait bien plaisir, c’est que l’histoire commence dans les Côtes d’Armor (chauvinisme quand tu nous tiens…). Content, le Jack.

19 juin 2012

This is not America – Thomas Day


Dans la série « quelques ActufSF », aujourd’hui c’est au tour de « This is not America » de Thomas Day. Recueil de 3 nouvelles « étasuniennes » dans lesquelles l’auteur laisse son imagination débridée au volant.
1 – Naguerre : « Cette année-là, l’hiver commença le 22 novembre » ou l’assassinat de J.F.K. revu sous l’angle SF.
2 – Hier & Ailleurs : « American drug trip » ou les effets vraiment hallucinants d’une drogue.
3 – Demain : « Éloge du sacrifice » ou… ou… ben pour celle-là, je ne trouve pas !
Personnellement, j’ai trouvé ce recueil meilleur que « Women in chains », d’une part parce qu’il est moins éprouvant moralement et d’autre part de par la gouaille de l’auteur.
La citation du jour : « Cochrane se réveilla vers 16 h 00, la bouche pâteuse, l’impression que sa tignasse avait servi de balai à chiotte, et que sa langue s’était efforcé, plusieurs heures durant, de nettoyer le balai en question ». Bon appétit !

18 juin 2012

Appel d’air – Collectif


Paru en 2007, après l’intronisation de Nicolas 1ier, le recueil « Appel d’air » paru aux éditions ActuSF regroupe un ensemble de textes courts rédigé par un paquet d’auteurs (30 !). Il est amusant de constater qu’à l’époque, les écrivains de l’imaginaire ne voyait pas l’avenir sereinement.
Mention spéciale aux textes de Roland C. Wagner, Francis Mizio, Thomas Day, Claude Ecken, Johan Heliot et Alain Damasio.
Faudrait faire la même chose aujourd’hui que nous avons changé de grand chef, histoire de voir si leur moral va mieux.

Cal de Ter (l’intégrale T1) – Paul-Jean Hérault


Il m’avais pourtant prévenu mon libraire ! Ré-édition des 3 premiers livres parus deuxième moitié des années 70 dans la célèbre collection Anticipation de Fleuve Noir. Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ne connaissent pas : Giscard était président, la sècheresse de 76, les cols pelle-à-tarte…
1ière partie – Le rescapé de la terre : Un terrien (Cal) échappe à la destruction de la terre et échoue sur une planète. Bon, le gars, il a le cul bordé de nouilles : la planète est viable, le peuple primitif (donc il devient un demi-dieu), pas de maladie, pas de moustiques, pas d’accident, il ne se casse même pas un ongle !
2ième partie – Les bâtisseurs du monde : Après une pause cryogénique de près de 600 dans l’espace, Cal revient sur la planète maintenant gangrenée par la religion. La plus grosse cascade : une roulade… mais sans casser d’ongles.
3ième partie – La planète folle : Encore une petite pause cryogénique et puis voilà. Tiens ! Il est blessé (les ongles restent intact), et puis une amnésie, mon Dieu c’est trop ! Le comble : Cal retrouve son pote terrien qu’il n’avait pas vu depuis plusieurs milliers d’années. Si c’est pas de la chance ça !
En résumé : vraiment, mais vraiment pas indispensable.

16 juin 2012

Courte-échelle


Une échelle, ça ne sert pas toujours à aller plus haut :
On trouve vraiment de tout sur Wikipedia !

14 juin 2012

Reines & Dragons – Collectif


Anthologie sous la houlette de Sylvie Miller et Lionel Davoust à l’occasion des Imaginales d’Epinal (j’aime l’allitération en « al » !), ce recueil réunit des textes dans la même thématique (cf. titre). Les auteurs (dans l’ordre alphabétique) :
  • Pierre Bordage
  • Charlotte Bousquet
  • Nathalie Dau
  • Anne Fakhouri
  • Mélanie Fazi
  • Mathieu Gaborit
  • Thomas Geha
  • Vincent Gessler
  • Justine Niogret
  • Chantal Robillard
  • Adrien Tomas
  • Erik Wietzel
Au delà de la couverture très jeu de rôliste de Nicolas Cluzeau, la grande force de cette anthologie est la diversité avec laquelle les auteurs traitent du thème, parfois de manière très surprenante.

13 juin 2012

Coraline – Neil Gaiman


Ceux qui suivent ce blog savent que je suis un (grand) fan de Neil Gaiman, et ce depuis « Sandman » jusqu'à « Neverwhere » en passant par « Black Orchid », « De bons présages », « Stardust » (le bouquin et le film) et « Des choses fragiles », etc. Dans une ambiance TimBurtonesque, « Coraline » est une fable gothique à destination de la jeunesse (pas trop jeune quand même).
Une fois de plus, j’ai. J’ai été particulièrement impressionné par la capacité de l’auteur à adapter son écriture à une réflexion enfantine « ..un caillou qui ressemblait à s’y méprendre à un grenouille et un crapaud qui ressemblait à s’y méprendre à un caillou ».
Mention spéciale à la citation d’introduction « Si les contes de fées sont plus vrais que vrais, ce n’est pas parce qu’ils disent que les dragons existent, mais parce qu’ils disent que les dragons peuvent être vaincus. – G. K. Chesterton ».
Ça m’a rappelé qu’il fallait que je revoie le film d’animation…
P.S. : dans le même genre (jeunesse & gothique) je vous conseille chaudement « L’étrange vie de Nobody Owens » du même auteur. Un bébé dont les parents sont assassinés est recueilli et élevé par les fantômes d’un cimetière (tout un programme…).

12 juin 2012

La voie des ombres – Brent Weeks


Tome 1 de la trilogie « L’ange de la nuit » qui suit la mode des hooded assassins popularisée par le jeu « Assassin Creed ». Par rapport à une histoire de fantasy classique, il suffit de remplacer le mage par un assassin (avec une capuche), les bastons à coups de sorts par des bastons (tout court). Et voilà comment on crée un genre. 
Sur « La voie des ombres », j’ai trouvé la narration assez confusante (c’est peut-être un problème de traduction), les rebondissements un peu gros et certains personnages assez caricaturaux. Par conséquent, j’hésite à poursuivre l’aventure.

10 juin 2012

RIP Ray Bradbury


Quand j’ai appris le décès de Ray Bradbury, j’ai été moins choqué que lorsque j’ai appris la mort d’Isaac Asimov. Peut-être parce qu’il nous a quitté à l’age de 91 ans, mais plus certainement parce qu’il avait cessé d’écrire depuis longtemps. Néanmoins, je considère Ray Bradbury comme l’exemplaire unique du poète dans le genre science fiction et fantastique. Il faisait aussi partie des auteurs qui ont rendu accessible la SF et le fantastique au grand public.
Comme tout le monde, j’ai commencé avec les chroniques martiennes (présence du futur n° 1) et farenheit 451. Étant jeune lors de ces lectures, les paraboles avec l’époque m’ont échappé mais les romans/nouvelles se suffisent à elles-mêmes.
Le roi de la poésie fantastique est mort et je ne vois pas d’héritier.

8 juin 2012

Vegas Mytho – Christophe Lambert

Le pitch : deux clans s’affrontent dans le Las Vegas des années 50, les grecs et les égyptiens mais les protagonistes ne sont pas vraiment humains (indice « mytho » n’est pas pour « mythomanie » mais pour « mythologie »). Au milieu de ce conflit on suit Thomas Hanlon, un poète/écrivain décadent.
A mon avis, c’est la première œuvre de Christophe Lambert (l’auteur, pas l’acteur) vraiment « adulte » par rapport à « La brèche », « Zoulou kingdom » ou encore « Le commando des immortels ».
La citation du jour : « C’était à peu près aussi décalé qu’un symposium gay et lesbien au Vatican ».

5 juin 2012

Dans l’axe


Robert Charles Wilson est un des rares auteurs de SF de la « nouvelle génération » (c’est à dire nés après 1950, ne pas confondre avec la « nouvelle nouvelle génération » qui eux sont nés après 1970) a réussir l’exploit de m’empêcher de dormir (et croyez-moi, c’est un exploit). Une fois de plus, avec Axis, il a sérieusement ruiné mon cycle de sommeil. 3 décades après la fin du spin, nous suivons d’autres personnages (à part Diane Lawton) dans une quête sur Equatoria (la planète de l’autre coté de l’arche terrestre) qui nous dévoile une partie du mystère des hypothétiques. Bon, maintenant j’attend avec impatience la sortie en poche du dernier volume de la trilogie.
Message personnel à l’auteur : « Please, Mr Wilson, don’t stop messing with my sleep ».