Retour au département V où Carl Mørck
ré-ouvre une enquête vieille de plus de vingt ans. Une série
d'agressions, de disparitions et de meurtres ont eu lieu à cette
période. Les principaux suspects étaient alors des adolescents tous
étudiants dans une école privée réservée à l'élite mais seul
l'un d'entre eux a été condamné. Aujourd'hui ces adolescents sont
aux sommet de la chaîne alimentaire et pas conséquent, sont
quasiment intouchables.
À
la différence du premier opus, ce n'est pas tant le flair de Carl
Mørck ou celui de son fidèle assistant Hafez (qui a encore beaucoup
de choses à cacher...) qui font avancer l'enquête mais plutôt les
action d'une ex-membre du « gang » qui a sombré dans la
folie. Malgré tout, on se laisse prendre au jeu.
L'élite
décrite dans ce roman, issue de la jeunesse dorée (de la jeunesse
en or massif et pas du plaqué) est parfaitement haïssable. C'est un
truc qu'on adore : haïr les nantis. Parce qu'ils contrôlent le
monde, qu'ils cumulent une grande partie des richesses, qu'ils ne
respectent pas le reste de la population et qu'on en connaît
personnellement aucun. Ici, on peut se laisser entraîner par nos
instincts et, je l'avoue, c'est assez jouissif.
La citation du jour : « ''
Mister Mørk,
I presume ! '' dit-elle, hilare, secouant si vigoureusement sa
main qu'on aurait dit qu'elle essayait de vider mes poches en même
temps. »
La deuxième citation du jour : « Si tu veux savoir ce que
ton chameau a volé dans ta cuisine hier, ne lui ouvre pas l'estomac,
examine son trou du cul. »
La troisième citation du jour : « Ils avaient passé une
heure à table, et Mona Insen commençait à se dégeler un peu quand
soudain il fut submergé par une telle vague de soulagement et de
bien-être qu'il s'endormit comme une masse, la tête artistiquement
posée au milieu de son assiette entre le steak et les brocolis. »